Hello, I love you
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Juste la fragilité de mes doigts sur la douceur des carillons. Les caresses passionelles des flocons entre eux. Le rire d'un enfant refroidi un peu plus loin. Je regarde par la fenêtre de sa nouvelle chambre. Pas si nouvelle mais pour mes yeux oui. Il est allé chercher son synthé en bas dans la cave. Alors je l'attends, filant nerveusement mon gros pull aquarel. J'ai mis un bonnet et du temps pour aller chez lui. Ca me permet de me rendre compte que non, il n'habite plus à deux pas de chez moi. Mais tiens, je l'entends qui remonte les marches d'un pas un peu lourd sûrement dû à son synthé. Il entre dans la chambre, me glisse un petit mot de politesse, comme si c'était la deuxième fois de notre vie qu'on se voyait, comme si on n'avait pas passé toute notre enfance ensemble. Mais je n'arrive même pas à lui repprocher ce manque de simplicité. Parce que moi aussi je suis un peu gênée.
Il enlève d'un geste le tissu pourpre qu'il avait renversé sur l'instrument, souffle la poussière qui s'y est déposé. J'en déduis alors qu'il n'a pas joué depuis longtemps et cette pensée vient m'inonder légèrement les yeux. Pourtant sa passion c'est ça, c'est la musique, c'est ce synthétiseur disco, cet être en smoking qui musicalise en un instant l'esprit des gens.
Aurait-il changé ? Mais non. Mais non. Inès, attends avant de te précipiter dans l'affre de l'inconsciente trahison.
On parle un peu, pareil à deux étrangers, pareil à deux amants en présence de leurs maris et femmes respectifs.
Il me dit qu'il ne pensait plus jamais me revoir. Je lui demande si il a une nouvelle petite amie. "non".
Étrange...
Lui. Sans copine. Sans fille à peloter tous les trois quart d'heure. Sans fille à quitter. Cela me parait presque impossible.
Et j'apprends que je lui ai manqué, qu'il n'a pas cessé de penser à moi. Là d'un coups, l'entendre dire ça de vive voix, me paralyse. J'ai envie de crier fort. De partir en courant. Mais non, ça suffit de fuir ainsi la réalité. Alors je reste, pareil à une sculpture de marbre.
Il parle. Il n'en finit pas. Les mots d'amour déchu fusent. Et moi j'ai envie de le stopper net dans son monologue qui le déchire. Qui me fait rougir.
Je sais tout ça, je le sais même presque mieux que lui. Ses mots je les ai souvent entendus sortir de lui, sans qu'il n'ait à ouvrir la bouche.
Alors stop. J'ai pas envie que notre après-midi de retrouvaille se transforme en drame.
Il s'arrête d'un coups, conscient d'en avoir trop dit. Mes yeux ne cessent de le scruter et il ne baisse pas les siens. Puis il se met à pianoter des notes sur son intrument.
Je ne comprends pas.
Et je ris. Un peu, puis beaucoup, puis à n'en plus finir. Je me gondole devant ses yeux ébahis. Peut-être qu'il s'attendait à autre chose. Non pas peut-être, sûrement. Il se marre à son tour, ses yeux turquoises emplis de larmes brillantes. La nuit tombe lentement. Je m'assieds en tailleur sur son lit, il me rejoint et nous parlons à en perdre le souffle.
Bien qu'il ne soit peut-être plus mon meilleur ami d'avant, il a encore l'une des meilleures places dans mon coeur parce que... je viens d'accepter ce changement.
Là maintenant j'ai la tête pleine de Doors, de Bastien et de celui que j'aime.
C'est tellement terrible l'amour...
Il enlève d'un geste le tissu pourpre qu'il avait renversé sur l'instrument, souffle la poussière qui s'y est déposé. J'en déduis alors qu'il n'a pas joué depuis longtemps et cette pensée vient m'inonder légèrement les yeux. Pourtant sa passion c'est ça, c'est la musique, c'est ce synthétiseur disco, cet être en smoking qui musicalise en un instant l'esprit des gens.
Aurait-il changé ? Mais non. Mais non. Inès, attends avant de te précipiter dans l'affre de l'inconsciente trahison.
On parle un peu, pareil à deux étrangers, pareil à deux amants en présence de leurs maris et femmes respectifs.
Il me dit qu'il ne pensait plus jamais me revoir. Je lui demande si il a une nouvelle petite amie. "non".
Étrange...
Lui. Sans copine. Sans fille à peloter tous les trois quart d'heure. Sans fille à quitter. Cela me parait presque impossible.
Et j'apprends que je lui ai manqué, qu'il n'a pas cessé de penser à moi. Là d'un coups, l'entendre dire ça de vive voix, me paralyse. J'ai envie de crier fort. De partir en courant. Mais non, ça suffit de fuir ainsi la réalité. Alors je reste, pareil à une sculpture de marbre.
Il parle. Il n'en finit pas. Les mots d'amour déchu fusent. Et moi j'ai envie de le stopper net dans son monologue qui le déchire. Qui me fait rougir.
Je sais tout ça, je le sais même presque mieux que lui. Ses mots je les ai souvent entendus sortir de lui, sans qu'il n'ait à ouvrir la bouche.
Alors stop. J'ai pas envie que notre après-midi de retrouvaille se transforme en drame.
Il s'arrête d'un coups, conscient d'en avoir trop dit. Mes yeux ne cessent de le scruter et il ne baisse pas les siens. Puis il se met à pianoter des notes sur son intrument.
Je ne comprends pas.
Et je ris. Un peu, puis beaucoup, puis à n'en plus finir. Je me gondole devant ses yeux ébahis. Peut-être qu'il s'attendait à autre chose. Non pas peut-être, sûrement. Il se marre à son tour, ses yeux turquoises emplis de larmes brillantes. La nuit tombe lentement. Je m'assieds en tailleur sur son lit, il me rejoint et nous parlons à en perdre le souffle.
Bien qu'il ne soit peut-être plus mon meilleur ami d'avant, il a encore l'une des meilleures places dans mon coeur parce que... je viens d'accepter ce changement.
Là maintenant j'ai la tête pleine de Doors, de Bastien et de celui que j'aime.
C'est tellement terrible l'amour...
Ecrit par ninoutita, le Mercredi 28 Décembre 2005, 20:04 dans la rubrique Journal qui se veut intime .
Commentaires :
Pareil que Ciorale, des fois, je remonte un peu plus haut parce que je n'ai pas envie que ça se termine. Alors je lis tout doucement aussi. Par contre je crois que Paris me fait défaut à ce niveau là : j'ai besoin d'explication stp! "Là maintenant j'ai la tête pleine de Doors, de Bastien et de celui que j'aime." Les Doors, ça va je situe (quand même)!, Bastien, ton ancien meilleur ami qui habitait en face de chez toi qui a démménagé un jour sans te dire où il allait? Et c'est ce garçon dont tu parles dans l'article? celui que j'aime? tu as un copain maintenant? et ce n'est pas le bastien? ou tu aimes sans être avec le garçon en question? dsl mais je me mets à la page, tu comprendras...
C'est tellement terrible l'amour...
C'est tellement terrible l'amour...
Re:
Aloors petite mis à jour exeptionnellement pour toi :)
Bastien, c'est de lui dont je parle dans l' article là : http://ninoutita.joueb.com/news/178.shtml et dans celui-ci... et l'autre et bien je suis amoureuse de Lui ( enfin c'est tout frais, deux semaines seulement ) qui ne le sait - bien sûr - pas.
Bastien, c'est de lui dont je parle dans l' article là : http://ninoutita.joueb.com/news/178.shtml et dans celui-ci... et l'autre et bien je suis amoureuse de Lui ( enfin c'est tout frais, deux semaines seulement ) qui ne le sait - bien sûr - pas.
Re: Re:
Pour Bastien, j'avais bien compris alors, je m'étais imaginée ton quartier, vos maison proches... quant à l'autre, il ne le sais pas ... encore un coup de ninou la timide...
Ouaa, c'est vraiment beau !!
J'ai presque eu l'impression d'être avec vous !! Vraiment beau, felicitations !!!
J'ai presque eu l'impression d'être avec vous !! Vraiment beau, felicitations !!!
ciorale
;-)