Les première gouttes de pluies semblent être les dernières. La lune s'est plantée, il n'est pas minuit et pourtant elle arbore déjà un air de citrouille.
Dans la rivière gît l'ombre du sol pleureur. Encore un que je n'ai jamais vu heureux.
Pourquoi tous mes amis s'entêtent à avoir les pieds sur Terre ?

Cependant Alex est encore dans les cieux, sa chemise blanche voletant à chaque coup de vent. Il me manque physiquement. Mes yeux ont besoin de l'apercevoir de temps en temps pour se sentir bien.
Et pourtant. Pourtant je me sens bien.
Aujourd'hui et certainement demain. Mes mots parlent encore de Lui mais il n'est plus une drogue.

Bien sûr maintenant il y a Soleil mais c'est une autre histoire. Moins compliquée, je suppose.

Les soleils brûlent mais ne sont pas foncièrement agressifs. Il faut les apprivoiser.

J'ai besoin de douceur, de mains sûres, de paupières qui ne tremblent pas lors des étapes difficiles et de sourires rassurants.

J'ai l'impression que l'Eté me fait renaître.

L'envie d'écrire me reprend, mon petit cahier multicolore est tout raturé. L'encre ne sèche pas assez vite et fond dans chaque petite ligne. J'aimerai avoir un enregistreur de pensées.

Mais voilà que je raconte ma vie, tout dans le désordre. J'aime l'ordre matériel. Les tiroirs bien rangés, la poussière soufflée et le balaie passé. Cependant je préfère les bric-à-brac de pensées.
Vivement dans une minute. Dans deux. Le temps ne compte plus tellement. Bien sûr il y a des instants plus ou moins attendus mais pour le moment, je profite...
Et je vais exploser Monk à la guitare demain. Et je vais voir Soleil.
Enfin ça, je l'espère.

Deux article en un jour, ça ne m'était pas arrivée depuis longtemps. Depuis l'Eté dernier.

Douce nuit aux insomniaques.