Tandis que l'orage fait rage et qu'une fine averse recouvre chaque parcelle de nos têtes, le soleil disparait sous la couverture nuageuse, nous laissant perdus dans le déluge.
Je n'ai plus que le brevet et ce sera vraiment terminé. Ces quatre années tantôt tourmentées, tantôt gaies vont s'achever sous nos yeux embués.
Les larmes sècheront rapidement et le soleil reviendra afin de nous caresser la peau.
Bientôt les visages seront hâlés, les yeux rougis par le sel ou le chlore et les tailles fines.
J'ai envie de vacances mais je n'ai pas envie de m'envoler trop loin, de peur de tomber trop bas à la rentrée.
J'ai un peu peur de quitter mon cocon scolaire.

Mecredi, l'Eté résonnera dans toutes les oreilles. Je passe ma fête de la musique avec mes ex-moules.
Ca sera la première fois depuis bien longtemps que je ne la fête pas avec Alex. Mais j'ai besoin d'Air, avec un grand R, le R de la Raison. Maintenant il y a autour de notre 'relation' un grand silence. Je ne veux plus de Lui comme un ami un peu spécial mais de lui comme mon ami, c'est tout.
Mais je n'arrive pas à lui en parler. J'ai peur de sa réaction. J'ai peur du mépris de ses yeux, de son pincement de bouche, de ses mains crispés et de son aurevoir à l'allure glaciale.

Enfin, passons.

Hier, c'était drôlement beau. Nous sommes allées chercher mes parents à l'aéroport ma soeur et moi. Le ciel était entre le rose et le gris et l'atmosphère était tendre. On voyait même quelques uns des avions se fondre dans les cieux pour ensuite attérir.
Les parents sont arrivés tout bronzé, l'air d'être heureux malgré le sandwich inmangeable d'une certaine compagnie DONT je ne citerai pas le nom.
Ca fait du bien d'aller mieux. Enfin. Je me comprends.

Je vais enfin pouvoir écrire. J'ai le temps... je n'ai aucun point à rattrapper pour le brevet bien que je révise quand même.