What's a world
© Ninoutita
Peut-être que je n'ai plus rien à raconter. Peut-être que l'époque des fantômes est terminée, peut-être que je préfère les gens vrais, ceux qu'on peut toucher, ceux dont le rire me donne envie de danser.
Peut-être que tous ces ils ont fini par apparaitre comme ils le devaient, c'est-à-dire lâches, fuyants, séducteurs (et encore, je trouve ce terme trop positif pour ces inconstants). Le temps semble couler au bon rythme, je ne fais pas tout ce que je voudrais et je passe beaucoup de temps à ne rien faire du tout mais qu'importe, je profite tant que je peux, en oubliant. Oublier qu'il n'y a que les clodo pour me dire que je suis belle, pour me dire qu'on ne me donnerait pas d'âge, pour me dire des mots îvres et paumés, des mots que je n'arrive pas à apprécier. Leur valeur file entre mes doigts, pire que du sable, mieux que de la poussière, une entre deux en quelque sorte.
Le cul entre deux chaises, un certain je m'en foutisme, des phrases qui font qu'on se gondole forcément un peu, une manière étrange de tenir mon sac, une manière bizarre d'être moi, quelques riens qui me résument bien, font un tout pas très charmant ni très convaincant.
Où est-ce que je me suis perdue ? Ou alors je me suis retrouvée ?
Je regarde ces questions de très loin, mon oeil n'exprime rien, ma bouche ne trouve rien à redire, je me tais mais je parle, inconsistance perpétuelle, requiem de la cruche.
J'éviterai de sombrer, ne vous inquiétez pas pour moi, au fond je vais bien (ou à la surface ?), mais les temps sont mous vous savez, ils ne transportent rien d'excitant et le fond de l'air est tiédasse, viens on va fumer un joint sur ta terrasse.
Puis Marie-Jeanne m'ennivre et là c'est une autre histoire, je pourrai rester des siècles la tête posée quelque part, qu'importe mais à l'horizontale ! voir tout comme une carte postale, l'abre nu qui s'épanche doucement sur la rue et ses passants, l'âme pourpre et le vent dans la voile, charmez vos hommes, armez vos mômes, voilà le bonheur artificiel !
Le sourire qui va avec est de mise, la bouche forme une ouverture exquise, aspire, tu te consummes.
Je ne hâcherai plus mes rêves, je les veux en entier puisqu'ils se font rares. Je me cogne brusquement à la réalité, j'agis au ralenti.
J'espère que tout ira bien.
Ecrit par ninoutita, le Jeudi 28 Février 2008, 21:19 dans la rubrique Journal qui se veut intime .
Commentaires :
Re:
c'est virtuel peut-être, mais eux : ils sont dans la meme ville que moi et pourtant... il me semble plus virtuels que toi.
Re:
Au contraire : je me sens vivante, comme une larve certes, mais vivante. C'est assez complexe comme situation.
Et en haut c'est robert smith des cure.
Et en haut c'est robert smith des cure.
inconsciente
Tous nos idéaux et nos certitudes s'écroulent.
C'est "drôle" car j'avais un nouveau projet de film où tu étais l'actrice et il y a un moment où tu avais un petit échange avec un clochard...