Violentes envies
© Ninoutita
Une fleur vient d'éclater. Tripes dans tes cheveux. Rire gras au quatre coins du globe saupoudrés de lilas doux. Violentes envies de fumer un papillon de minuit. Le velours cramoisi est aussi crade que moisi. Demain je serai seule. Demain je dessinerai. Les nuages seront mes calmants. Le soleil, mon médicament. Le vent chatouillera les oiseaux. Et ça gazouillent. Et on se demande pas pourquoi. Rumeurs scandaleuses d'amours heureuses. Violentes envies de caliner les cieux. Libre à ceux qui sauront vomir en choeur. Courir jusqu'à ce que le coeur implose. Ca sent la pourriture à plein nez. Les champignons ont pris d'assaut ta robe à fraises. Elle est devenue grisâtre. Rougêatre. Papa a une nouvelle voiture. Noire, noire, noire. Longue, longue, longue. On ira loin avec. Jusqu'en Italie. J'parie dix moucherons écrasés sur le parbrise. T'en paries onze. Satanés paris perdus. On avait parié quoi ? Tes yeux hantent mon miroir. Violentes envie de tout fracasser. Puis le calme après la tempète. Les portes de l'armoir subissent les éclats de voix des vêtements. Genre ils parlent. Genre on a du genre. Genre Jonas quoi. Violentes envies de me rouler parterre. Sur le bitume. Avoir des petits cailloux coincés dans les paumes. Impression d'enfance. Nostalgie à connotation freudienne. T'as une boîte à musique coincée entre les dents. Cela doit être fort peu confortable. Pourtant, cela te sied à merveille. Miel de souriceaux. Confitures aux fleurs fânés. Et autres messages à t'en faire perdre ton haut-forme. Lucie est la lumière de ma vie. Une coccinelle lui a fait caca sur la tête. Elle pleure. Elle rie. Elle meurt. Elle dit. Et nous on s'fait chier. Quoique le ciel a des teintes violettes ces temps-ci. La pollution, messieurs dames. La pollution des toiles d'araignées de Betrand le pélican. Soit dit en passant, il a un beau nez. La glace à la pêche avait un goût de riz au safran. Un flocon d'avoine, pourquoi pas deux ? Le ragoût des désillusions. Une de perdue, quarante de propres. J'ai mis ton manteau à laver. Merci. Vieux enfants et jeunes parents. Lourd de sens. Léger dans le ventre. Ton bébé va bien. La grossesse te va bien. T'as pas l'air grasse, t'as juste l'air belle. Bonté divine. Bon thé d'Yvette. Le souper était très mal servi. Jean-Pierre a mis les pieds dans le plat.
Violentes envies, en somme.
Ecrit par ninoutita, le Lundi 26 Mars 2007, 23:21 dans la rubrique Journal qui se veut intime .
Commentaires :
Ah, et comme j'ai aimé ce texte. Je l'ai lu vite, comme j'en ressens le tempo. J'aime l'absurde et plus encore. Que j'aime tes mots, surtout ceux-là.
Dans toutes tes notes il y a une grande énergie. Et c'est joli.
Et puis, la bibliothèque, plus d'un livre en commun avec la mienne... Qui, soit dit en passant, ont droit à une place de choix chez moi.
Bisous,
Lucie.
Re:
Je l'ai écrit vite aussi :D Mais bon en générale, j'écris tout assez rapidement, c'est peut-être du à cela cette énergie :)
Camus, Beckett... mes auteurs préférés. Sans oublier Andrée Chedid. Et ses pièces tellement spéciales.
Camus, Beckett... mes auteurs préférés. Sans oublier Andrée Chedid. Et ses pièces tellement spéciales.
Un très beau fouilli de n'importe quoi qui doit surement bien vouloir dire quelque chose (hum, lourde la phrase !!! :D)
En espérant que tu comprennes !
Re:
Hihihii j'aaaaaiiii compris. J'aime aussi ton maquillage optique. Si tu vois ce que j'veux dire.
Ca veut dire quelquechose... oui.
Ca veut dire quelquechose... oui.
ryne