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Vapeurs
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© Ninoutita



Je ne comprends pas, explique-moi, ces éclats de voix, ce sont des rires ou une engeulade ? En tout cas, ça fait un fracas épouvantable !
Je lis des blogs, enfin, je vous lis, je m'étonne, je rêve. Drôle d'attirance pour tous ces ils que vous évoquez avec toujours tant d'étoiles autour, et puis c'est toujours la même silhouette qui apparait à travers l'opacité de la toile, je la devine, je la désire infiniment et elle disparait. C'est une expérience habituelle, récurrente qui me laisse bredouille.
Derrière moi, il y a trop de bruit, je me demande où s'est enfui le silence.
J'ai rêvé d'amour cette nuit, j'ai rêvé que je savais jouer du piano et un garçon du lycée, que je trouve certes plaisant à regarder mais sans plus, partageait avec moi des discussions enflammées quant à la défense des baobabs. Il me proposait d'encercler ensemble tous les grands arbres de la planète, je m'écriais en riant qu'il était complétement fou, nos bras n'étaient pas assez longs !
Mais rêve un peu ma pauvre vieille, même lorsque tu es en plein dedans tu trouves quelque chose à redire, un petit détail cloche et ce sont tout tes songes qui s'effondrent. Château de cartes vaporeux, tu cherches en vain à te rendormir, retrouver la passion du garçon qui te parlait exotisme pendant que le tram glissait lentement, mincement soutenu par un pont translucide.
Le sommeil m'apparait encore comme salvateur et revitalisant, non pas par sa promesse de repos mais pour le travail doux qu'effectue l'inconscient.
Malgré les tensions qui me tiraillaient de l'intérieur, je ne m'endors pas pour oublier, je m'endors pour trouver du nouveau.
C'est fou comme mes rêves m'emplissent d'espérances neuves et fraîches qui se mettent en mouvement vivement, me laissant à peine le temps de reprendre mes esprits après que mon réveil ait sonné.
Puis le mouvement larvesque me reprend, je me traine jusqu'à la douche, la prends brûlante par lassitude sans doute.
Ensuite je m'observe de loin dans la glace, les yeux gonflés, le visage qui goutte, une expression déchue colle à mes pores.
Je ne suis décidément ni du matin ni de l'après-midi. Mais la nuit, vous savez, elle m'ennivre. Elle me donne envie de courir loin puis coller mon oreille contre le coeur de Luc pour savoir s'il bat encore pour moi. Plaisir presque masochiste puisqu'il ne m'attire plus. Et là, vous me crachez à la figure, je m'enfous c'est la nuit. Sauf que je réalise que peut-être que plus aucun de mes anciens prétendants ne songe encore à moi. Ca ne m'étonnerait pas.
Une sensation de liberté m'envahit, ça signifierait que Romain non plus, ça signifierait une pensée réellement indépendante.
Je m'égare.
Et je retombe toujours sur le même sujet. Je suis inlassable quand il s'agit de vous conter combien il était beau, sa nonchalance séduisante et son orgueil discret.
Mais ça m'exalte moins qu'avant. Je me répète, preuve que le souvenir n'est pas éternel, il s'effrite peu à peu.
Peut-être que lorsqu'il n'envahira plus mes sens, je n'écrirais plus.








Ecrit par ninoutita, le Lundi 24 Mars 2008, 21:22 dans la rubrique Journal qui se veut intime .