LEMON TREE
By Fool's Garden

I'm sitting here in a boring room it's just another rainy
Sunday afternoon I'm wasting my time I got nothing to do
I'm hanging around I'm waiting for you
But nothing ever happens- and I wonder

I'm driving around in my car I'm driving too fast
I'm driving too far I'd like to change my point of view
I feel so lonely I'm waiting for you
But nothing ever happens- and I wonder

I wonder how I wonder why yesterday you told me
'bout the blue blue sky and all tall that I can see is just a yellow lemon-tree
I'm turning my head up and down
I'm turning turning turning turning turning around
And all that I can see is just another lemon-tree

I'm sitting here I miss the power I'd like to go out
taking a shower but there's a heavy cloud in side my head
I feel so tired put myself into bed where nothing
ever happens- and I wonder

Isolation - is not good for me
Insolation - I don't want to sit on a lemon-tree
I'm steppin' around in a desert of joy Baby anyhow I'll get another toy and every thing will happen-and you'll wonder

I wonder how I wonder..



Mon arbre du bonheur depuis que j'ai écouté cette chanson qui me transporte, me fait planer, voler. Qui me rend heureuse.
Je l'ai cherchée partout, dans chaque magasin ou petit disquaire de la ville et - enfin - je l'ai trouvée dans une minuscule boutique près de mon cours de guitare. Un petit endroit peint en rouge des murs au bureau en passant par les ongles de la vendeuse un peu punk. Et très gentille.
Un magasin qui a l'aigre odeur - un peu mièvre - du vieux livre fantastique, de la cigarette refroidie et de l'aimable anarchie.
Sur la terre aussi, c'est l'anarchie. Entre grèves de bus, amitiés un peu spéciales, nouvel an juif et ramadan musulman.
Déjà 5766 années de passées pendant que les chrétiens se trainent lourdement jusque dans l'année 2006.
Pendant que je me traine lourdement vers le bahut, les yeux soulignés de quelques fines cernes bleutées. Le matin fut dure parce que les pieds refusaient de marcher sur la moquette, et que j'avais envie de m'envoler, ne plus toucher terre.
La grève des bus à véritablement boulverser ma mère. Si vous l'aviez entendu dans la voiture, le chauffage à fond qui me brulait le bout du nez, traiter de tous les noms les conducteurs " déjà qu'ils bossent pas énormément ! ".
Et moi je souriais, parce que lorsqu'elle est énervée et que ce n'est pas contre moi, c'est plutôt agréable.
On est passé par la route près des usines, vous savez là où les platanes s'embrassent fougeusement dans les cieux.
C'est un coin de Strasbourg où on se dirait dans le Sud. Sans le maquis, la Méditerranée, les pins, l'odeur si spécifique, mon suisse, les monos et les autres tellement importants pour moi.
Je reviens toujours à cet été. A ces sourires. A ces plongeons dans la piscine glacée malgré les 34 degrès. Et notre peau qui s'habituait rapidement à la température.
Et encore et toujours ces sourires. Ils resteront gravés dans mes yeux toute mon existence.

" Alors nous on vit chaque jour comme le dernier "

C'était un peu comme ça, oui.

J'ai passé la moitié de ma journée avec U. Il sort bien avec une Olivia mais il veut " casser " mais " je ne peux pas te dire pourquoi ".
Juste il sort avec elle depuis Dimanche.
Je lui ai dis de prendre le temps de la connaitre. De l'aimer un peu pour voir. Il l'a trouve mignonne, c'est déjà un bon point non ?
Et puis les filles ça se jette pas comme ça, pof, du jour au lendemain. Il faut un peu attendre avant de faire du mal. Juste un peu. Juste le temps de savoir si oui ou non on regrettera ce geste.

Mais, je pense savoir pourquoi il ne veut pas d'elle. Enfin, je ne fais que penser, que ce soit bien clair hein.
Je crois qu'il m'aime encore et c'est peut-être pour ça qu'il ne voulait pas me dire pourquoi il voulait casser.
Pourtant il sait bien que c'est impossible. Que moi...moi quoi ?
Je suis à la recherche de mon asiatique c'est tout ;)
Non, ce n'est pas ça. Juste qu'on est trop amis pour être plus.
Et puis c'est tout.

J'ai croisé Olivier, un copain de Bastien ( mon meilleur ami, enfin, il a déménagé sans me donner sa nouvelle adresse, mais pour moi il restera éternellement mon meilleur ami ) ( rolalalala ), il m'a reconnu alors qu'on ne s'est rencontré que deux ou trois fois. Lui non plus n'a pas de nouvelles de Bastien. Nous avons fait un petit bout de chemin ensemble à parler de l'amitié en général. Il est très sympathique. Il a des tâches noires dans ses yeux bleus. Ca fait un effet vraiment étrange. Amusant. Son nez est tordu et lui va bien. Il a beaucoup de charmes.
Par contre il a des horribles converses d'un verdâtre vomitif.
- mais on s'enfout des chaussures.


Raphaël vient de m'appeller en essayant de me faire rager en me racontant des bouts du nouvel Harry Potter. Ce qu'il ne sait pas, c'est que je me boucher les oreilles, les mains bien applaties pour que le son ne passe pas, derrière le combiné.
Non mais, il est dégeulasse de faire ça.

C'était drôle, on se voyait chacun de nos chambres respectives. J'avais ouvert mon vélux en grand, la nuit baignée mon visage d'une senteur étoilée. J'avais allumée ma lampe de chevet, celle qui fait une lumière orangée, et il ne devait voir de moi qu'une vague silouhette.

J'ai envie de le revoir...déjà deux jours ont passées et je pense encore à lui ( l'asiatique, pas alex ) en me traitant de crétine parce qu'après tout je n'aime de lui que ce qu'il dégage physiquement.


Pathétique.

En plus je glousse timidement, bêtement.

J'ai des plaques roses sur les joues.

Je ressemble à une poupée gigogne.


J'ai l'air d'avoir mordu mes lèvres toute la journée. Elles sont toutes rouges, à cause du baume à la cerise que je passe sur de profondes gercures.