Tu es belle (vue de l'extérieur)
©Ninoutita
Tu vois c'est toujours l'attente. L'espérance qui se cache sous l'attente. Et puis le doute, très important le doute, et le pressentiment que ça ne va pas se faire. Le pressentiment pince le coeur, l'espérance met des papillons dans le ventre pendant que son copain, le doute, y fait un noeud, deux noeuds, presque trois. L'attente, quant à elle, se contente d'ouvrir la bouche, d'avaler machinalement les aliments, sans avoir vraiment faim, pour subvenir aux besoins naturels. Mais elle ne pense qu'à une seule chose : au doute. A ce doute qui s'en contre-fiche, amoureux de l'espoir comme il est. Triangle amoureux en quelque sorte.
J'oublie de boire et je n'ai pas soif, donne-moi une raison d'oublier Kiss et je m'exécuterai, sans doute sans le sourire aux lèvres, mais je le ferai, je te promets. La raison doit être bonne, intellig... et puis merde, c'est stupide. Autant penser à lui jusqu'à ce qu'il me donne une réponse, après on verra, j'aviserai comme d'habitude et j'aurais aussi l'air con aux yeux de ceux à qui j'en ai parlé, euphoriquement.
Je dois être quand même pas mal lunatique pour qu'une bonne nouvelle me fasse pleurer de nostalgie, pour qu'un mariage m'enchante pour ensuite m'ennuyer atrocement. Autant j'aime à être organisée, autant parler organisation me donne envie de fuir très loin, à Florence par exemple. Et chercher Safia au passage, puis aller faire l'amour à Erfurt et ne plus jamais revenir nulle part. De toute manière, avant que Descartes n'invente Dieu, il avait trouvé une bonne raison de douter de tout. Alors pourquoi ne pas douter des lieux ? Ou plutôt, pourquoi douter de la confiance de quelqu'un ou de l'avenir et pas de la présence d'un clavier sous ses doigts ? Si ça se trouve je suis entrain de remuer mes doigts dans le vide, et dieu sait comme ils vont vite, et dieu sait comme j'aurais l'air ridicule, et dieu sait comme je ne crois pas en lui.
Je reprends l'agaçante habitude d'écrire pour rien dire ou dire beaucoup sans rien dévoiler ou dire sans penser. Dire sans penser est plus libérateur que courir nue dans la rue à trois heures du matin en février, plus libérateur que fumer un joint en regardant les trains passer. Les regarder passer au contraire est frustrant, j'aimerais tellement qu'ils m'emmènent avec eux. Même si la destination est une usine de boulons.
J'aime les trains mais je déteste les voyages en mer, vous me direz ça n'a pas beaucoup de rapport mais je vous répondrai que j'aime pourtant la mer. J'aime la regarder, oublier qu'elle est salée et me brûler les yeux en les ouvrant sous l'eau. Et j'aime l'allure qu'ont mes cheveux lorsqu'ils sont secs et salés.
En fait aujourd'hui, j'aime tout ce qui n'a pas de rapport direct avec la philosophie.
Mais plus que tout, je désire savoir pour ne plus seulement croire, rêver, imaginer. Tous ces verbes qui évoquent de jolies choses qui n'en sont finalement pas lorsqu'on les vit depuis trop d'années. Je ne savais pas que l'illusion était meurtrière. Je la croyais comme une échappatoire, voilà qu'elle devient tout son contraire : sorte de prison transparente dans laquelle les lumières éblouissent et où l'on croit s'épanouir.
J'aimerais faire le pari que demain j'aurais de bonnes nouvelles quant à mon mois de février. Mais surtout, j'aimerais le gagner.
Ecrit par ninoutita, le Samedi 24 Janvier 2009, 21:46 dans la rubrique Journal qui se veut intime .
Commentaires :
Re:
A fond que tu peux ! J'aime les lettres ! Bon à chaque fois quand j'en reçois une, c'est période trop de trucs à faire. Mais je t'appellerai en tout cas!
Hahaha, j'ai hâte de la recevoir.
Même si parfois je peine à te lire :)
Hahaha, j'ai hâte de la recevoir.
Même si parfois je peine à te lire :)
Re:
Au fait je suis allée regarder tes photos sur ton deviant art. Je les ai trouvé vraiment trop bien, surtout celle de ta cousine, moi entrain de faire la contorsionniste et entrain de pédaler (l'effet est super bien rendu, ma gueule moins ahaha) et la jolie nuque d'audrey avec un beau tatouage.
Mimmi
25-01-09
à 22:45
Juste pour te dire que je me retrouve parfaitement dans ce que tu écris, notamment par rapport à l'illusion. Et ne t'en fait pas, on ne te prendra pas pas pour une conne si ça ne va pas en port, pas moi du moins, je sais trop ce que ça veut dire d'arriver toute morose en cours et devoir répondre à pleins de questions tonitruantes sur le pourquoi du comment. Ca fait mal et c'est tout...
Bisous
Re:
Oooh Mimmi, tu sais en ce moment je fonds en larmes pour un rien, et j'ai les yeux humides après avoir lu ton commentaire. On a connu quand même un peu le même genre de situation et je sais que toi au moins si j'arrive en pleurant en cours tu ne me diras pas "je te l'avais dit".
Spero che il tuo film fosse (o era?) bene :)
je t'embrasse
Spero che il tuo film fosse (o era?) bene :)
je t'embrasse
Mimmi
25-01-09
à 23:04
Re:
Si, il film mi è piaciuto molto !
Je ne risque pas de te sortir ça, c'est certain, contrairement à d'autres.. Enfin bon, c'est jamais facile ce genre de situations, surtout que ça ne part jamais complètement vu qu'il reste un petit "Et si...?" enfoui aun fond de nous...
Bref(asse) j'aime ton texte.
J'ai envie de t'écrire, au fait, pour te filer des détails et anecdotes du genre que je meure d'envie de te raconter en vrai, mais sans avoir la patience d'attendre ou le courage de le faire au téléphone (surtout avec mes murs en papier calque). Je peux ?