Too drunk to fuck
©Ninoutita
Je trépigne vraiment d'impatience mais je sais bien que le 24 arrivera bien trop rapidement. Chaque odeur me rappelle celles des vacances, celle entêtante de l'air conditionné comme celle de l'huile d'olive. J'ai toujours été très sensible aux odeurs, c'est peut-être là mon sens le plus développé. C'est sans doute mon seul moyen de parvenir à une réminiscence, sans petit gâteau ni tasse de thé. Ces derniers temps, je me sens bizarrement sereine, bercée par mes révisions, les derniers albums de Beirut ou Grizzly Bear et les images du dernier Almodovar.
Et ce soir ma seule crainte est que la pluie arrive trop tôt ou que je ne puisse jamais voir Teorema de Pasolini. De minces craintes, du superflu. Depuis hier, il semblerait que les collants soient à nouveau de mise. Le fond de l'air est frais à seulement quelques jours de l'été.
Hier d'ailleurs, j'ai croisé deux des garçons que j'avais rencontré le premier jour de l'été et notre rencontre s'est résumée à de l'ignorance. Pourquoi ignore-t-on les gens à qui on a déjà parlé ? Tout le monde agit comme si le domaine des relations exigeait un grand tri. Je serais plutôt d'avis à parler à chacun, savoir un peu comment il va. Souvent pourtant, j'apprécie le fait que quelqu'un fasse mine de ne pas me reconnaître. Cela m'évite d'être impolie. Mais dans le cas des deux garçons, c'est un peu blessant. J'avais tout de même partagé un bout de matelas avec l'un des deux. Et je l'ai vexé ensuite. Finalement, je suis trop souvent indifférente. Je pars sans demander mon reste, j'enfourche mon vélo et je pédale rapidement, très rapidement, pour ne pas entendre une voix me criant de revenir. En fait, je crois avoir compris pourquoi surtout l'un a feint l'ignorance ou la cécité. L'un des défauts que j'ai souvent noté chez le sexe masculin est la rancune. Les filles font semblant d'être rancunière pendant que le garçon restent plongés dans un parfait mutisme. Et pendant ce temps, les ressentiments bourdonnent.
Il est 00:11, j'ai commencé cet article vers 18h. J'ai un peu trop d'alcool dans le sang, les paupières lourdes. Je frôle l'insuffisance respiratoire : j'ai encore pédalé trop rapidement, et sous la pluie.
J'aurais besoin d'écrire énormément mais les fautes seraient trop nombreuses. Les paradis artificiels sont traîtres.
Ecrit par ninoutita, le Vendredi 5 Juin 2009, 01:40 dans la rubrique Journal qui se veut intime .
Commentaires :
Re:
écoute ma bichette : http://www.deezer.com/track/1993727
Aaaah et j'habite à paris dès octobre 2009 !
Aaaah et j'habite à paris dès octobre 2009 !
Re:
Classe !!! Tu débarques !
J'ai fouillé dans les amies d'Inconsciente, j'y ai vu une fille qui a ton prénom, et un nom de félin en nom de famille. C'est pas toi ? (j'ose plus envoyer des mails sans être sûre, la dernière fois j'ai écris à une fille qui aurait pu être toi, genre AHAHA JE T'AI TROUVE ! elle m'a remis sur mon tabouret en 3 lignes, la honte)
"L'un des défauts que j'ai souvent noté chez le sexe masculin est la
rancune. Les filles font semblant d'être rancunière pendant que le
garçon restent plongés dans un parfait mutisme. Et pendant ce temps,
les ressentiments bourdonnent."
quelle vérité ...
quelle vérité ...
aphone
Tu as peur de faire des fautes par rapport à toi où par rapport à nous ? Faut pas te priver tu sais ! J'adore ton monde, mais tu l'sais et c'est pas mon genre de radoter (euh je crois).
Are you too drunk to write ? ^^ ;)