Un dimanche étrange, blottie dans le canapé à regarder les aventures des femmes désespérées et sentir une brise légère soulever quelques mèches.
La perspective d'un lendemain bourré d'avenir parce que oui, j'ai été admise au lycée où je veux et j'exige(ais) aller. Un lycée où on entre pas si facilement que cela.
Mais mon année prochaine sera belle,
j'espère.
Avec les options que je voulais,
exactement.
Histoire des Arts, espagnol avec en option facultative ( même si je n'aime pas la notion de facultatif ) : italien.
Il n’y a pas d’angoisse à se faire. Mais un peu tout de même.

Pourtant il y a cette pointe d’amertume qui m’habite un peu trop. Comme si je ne me nourrissais que d’avenir et non de présent. Pourtant non. Mais dans ma tête si. Alors les doutes qui donnent mal au ventre. Le coeur qui ne bat pas la mesure d’aujourd’hui mais celle de demain.
Cependant, les bons moments sont si fréquents. Les rires, les engeulades, les sourires, les discussions passionnés, les soupirs et les larmes. Tous ces moments.
Je ne vis pas à contre - courant mais j’imagine trop l’après. Comme si toute ma vie en dépendait.
Mais j’ai peur parfois de me tromper. De prendre mes rêves pour des réalités.
D’un jour me réveiller et de regretter ses quatre années passées à attendre. Mais pas que.
Il y a cette ambiance qui même si elle pèse semble parfois si légère. Un mélange de douceur et d’âcre. De silence et de bruit. Mais surtout leurs visages d’amis d’ennemis et de sans statut fixe. Les hypocrites et les sincères.
Tout ce mélange dont je me sens loin mais que j’apprécie. Malgré toutes mes critiques...
Bientôt le nouveau. Mais pour le moment il faut que je profite du futur ancien. Même si j’ai pas envie d’aller au bahut demain. Même si souvent le matin, j’ai envie de rester enfouie dans mes draps moelleux.
J’espère même parfois que ça crame un petit coup. Et je culpabilise, vite fait.

A demain les gens.