Pluie framboisée
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C'est fou comme avec une guitare sur le dos, on se sent moins seule. Malgré la pluie fine qui refroidi. Malgré le vieux sweet orange qui fait trop passer les courants d'air.
Mais changeons d'air.
Et revenons à cette après-midi, dans la salle bleutée, les comédiens sur une scène qu'ils apprivoisent petit à petit. Quelques fous rires. Parce qu'une installation qui dégringole. Un homme îvre qui ne sait plus son texte et balbutie. Et ce fameux " godam ".
Le Mariage de Figaro et son Chérubin. Il était beau. C'était bien.
A l'entreacte, L. me fait un gros bisous, un de ceux qui claque sur la joue. Je le regarde bizarrement, puis je secoue ses cheveux désordonnées. Comme Chérubin mais en plus accessible.
Après j'ai couru pour prendre mon bus et j'ai transpiré pour attrapper mon tram.
Puis j'ai longtemps marché, sous cette pluie qui rend les pavés glissants. Je me suis surprise à chantonner Schengen de Raphaël. Je suis entrée dans un bar - bureau de tabac pour acheter des bonbons à la framboise. J'ai poussé la porte un peu gauchement, elle a fortement grincé, les quelques mecs assis au bar m'ont scrutée bizarrement. J'ai ricanné en silence, ils ont du mal le prendre ou pas, toujours est-il qu'ils ont continué à me regarder.
J'me suis pressée d'acheter mes satanés bonbons et j'ai continué à marcher jusqu'à une minuscule petite ruelle où j'ai pénétré.
J'ai sonné à un petit grillage. J'ai monté les marches en bois qui craquent presque mélodieusement et j'ai lancé un " salut " auquel on m'a répondu très chaleureusement.
Puis il m'a accordée ma guitare, j'ai joué, beaucoup, trop peut-être, énormément.
Au retour je ne sentais plus mes doigts.
J'me sens pas belle aujourd'hui.
Je me courbe sur mon siège comme si je voulais disparaitre.
J'aimerai qu'on pense à moi " depuis mille ans ".
Mais oubliez ça.
Mais changeons d'air.
Et revenons à cette après-midi, dans la salle bleutée, les comédiens sur une scène qu'ils apprivoisent petit à petit. Quelques fous rires. Parce qu'une installation qui dégringole. Un homme îvre qui ne sait plus son texte et balbutie. Et ce fameux " godam ".
Le Mariage de Figaro et son Chérubin. Il était beau. C'était bien.
A l'entreacte, L. me fait un gros bisous, un de ceux qui claque sur la joue. Je le regarde bizarrement, puis je secoue ses cheveux désordonnées. Comme Chérubin mais en plus accessible.
Après j'ai couru pour prendre mon bus et j'ai transpiré pour attrapper mon tram.
Puis j'ai longtemps marché, sous cette pluie qui rend les pavés glissants. Je me suis surprise à chantonner Schengen de Raphaël. Je suis entrée dans un bar - bureau de tabac pour acheter des bonbons à la framboise. J'ai poussé la porte un peu gauchement, elle a fortement grincé, les quelques mecs assis au bar m'ont scrutée bizarrement. J'ai ricanné en silence, ils ont du mal le prendre ou pas, toujours est-il qu'ils ont continué à me regarder.
J'me suis pressée d'acheter mes satanés bonbons et j'ai continué à marcher jusqu'à une minuscule petite ruelle où j'ai pénétré.
J'ai sonné à un petit grillage. J'ai monté les marches en bois qui craquent presque mélodieusement et j'ai lancé un " salut " auquel on m'a répondu très chaleureusement.
Puis il m'a accordée ma guitare, j'ai joué, beaucoup, trop peut-être, énormément.
Au retour je ne sentais plus mes doigts.
J'me sens pas belle aujourd'hui.
Je me courbe sur mon siège comme si je voulais disparaitre.
J'aimerai qu'on pense à moi " depuis mille ans ".
Mais oubliez ça.
Ecrit par ninoutita, le Lundi 20 Mars 2006, 21:08 dans la rubrique Journal qui se veut intime .
Commentaires :
C'est souvent que je m'sens pas belle.
J'aime bien cette expression et c'est touchant qu'elle se trouve là, sous tes doigts.
;)
J'aime bien cette expression et c'est touchant qu'elle se trouve là, sous tes doigts.
;)
ciorale
Parce que tu cueilles le pluie. Et que je laisse les gouttes s'écraser au-dessus de ma tête, dans de légers clapotements. Et voila.
Et Le mariage de Figaro, j'ai aimé. Mais une légère préférence pour... Marivaux. Quand même. Parce que c'est tourner-manège avec lui. Et masques et quiproquos. Tous les fils qu'il faut démêlé...
Comme un petit plongeaon au plein coeur de Raphaël. On dirait.
BzOo too dOo miss NinOo! ;)