©Ninoutita


Comment dire, il y a l'avant, il y a l'après. Il y a les cris de joie qu'on aurait bien aimé partager, les déceptions qu'il vaut mieux cacher sous un pauvre sourire à moitié défraichi, un de ces sourires trop faciles à cerner.
Ce fut une surprise agréable de voir les résultats s'afficher sur la page web, mes yeux qui s'accrochent surtout à une note en particulier. Je ne suis pas peu fière de moi, et de vous bien entendu.
Demain je m'en vais pour trois semaines. Une semaine en apnée puisqu'il faudra que j'évite d'humer l'air que nous respirions il y a deux ans. Deuxième confrontation avec un endroit très lumineux et imbibé de sa silhouette, sa silhouette qui se promène nonchalamment partout : du fond de la piscine jusque dans les feux d'artifice du quatorze juillet et dans l'odeur de peau chauffée par le soleil. Puis deux semaines comme je les aime entre la campagne Toscane et un stage d'italien, photographie et histoire de l'art à Florence. J'espère rapporter ici de nombreuses images de mes déambulations solitaires au bord de l'Arno.
Je suis heureuse de partir, de m'éloigner de la Strasbourg pluvieuse et de mon lit, ce tas de draps froissés qui commence sérieusement à m'écœurer à force d'y avoir passé plusieurs jours dans le noir avec seulement le murmure d'un animateur de france inter en fond. Déprimant ? Peut-être un peu mais j'ai l'impression que ces deux semaines en tête à tête avec moi-même m'ont apportée un potentiel de patience plus grand.
Maintenant (ça tombe bien !), j'entre en période de cicatrisation : celle de ma jambe et (j'aimerai bien) celle de mon coeur puisque je vais me prendre des souvenirs en pleine gueule pour la deuxième fois. Peut-être que contrairement à l'année dernière ils se seront belle et bien éteints, peut-être que ce retour ne les ravivera pas.
Mais comme toujours, peu importe l'issue, j'aviserai.

Alors... bonnes vacances à toutes et à tous !

Et Louki te trouve loin d'être nulle.