©Ninoutita


Les jolis mensonges, on en brode tous des plus ou moins élaborés ou recherchés. Les "je m'enfiche" lancés l'air de rien, le faux sourire scotché aux lèvres, et dans son lit on n'est plus rien, rien qu'un tas de larmes malgré la paume des mains qui pressent les paupières pour empêcher les yeux de couler. Bêtement.
Ne me dis pas encore bonne nuit, attend encore quelques semaines, transaction inutile et pourtant, pourtant j'en ai besoin moi de ces mots anglais virtuels car je sais que derrière se cache bien quelqu'un de réel.
Ce sera donc comme l'autre, l'évanouissement dans la jungle urbaine d'une ville allemande dont on ferait mieux de rayer le nom de toutes les cartes susceptibles de nous passer sous les yeux.
Ou alors on feint tellement bien de n'en avoir rien à faire que la réalité ressemble à coller à ce bon vieux mensonge.
Il y en a qui sont nuls en maths, d'autres en chronologie de l'histoire de l'industrie automobile française, moi je suis en nulle en espoir. Si cette option pouvait exister quelque part, sûre que je la prendrai. Je ne dois pas avoir les bonnes bases, je dois trop croire sous l'apparence de quelqu'un qui a oublié, je dois sûrement être comme ça.
Mais c'est toujours la même rengaine, au sortir d'un superbe été, la tête pleine d'idéaux qui finissent par tomber à l'eau. Si c'est ainsi, je n'en croirai plus aucun ou aucune. Les véritables amis et amoureux sont ceux qui ne nous obligent pas à croire. On sait, c'est tout. Et c'est tellement suffisant.

La distance tue tout sur son passage. But I see skies so blue.