Le miroir de son ombre
J'ai mal. Mal au ventre et mal au coeur. Je souffre de deux maladies dont une s'appelle l'Amour. J'avoue que son visage s'était un peu effacé de ma mémoire et que pendant un instant, j'ai cru pouvoir l'oublier. Mais on n'oublie pas quelqu'un qu'on aime... pour de vrai.
Une sensation étrange que de se réveiller chaque matin en pensant à Lui. Aimer sans ouvrir les yeux, sans se poser de questions mais. Mais ? Il est loin.
En ce moment à chacun de mes réveils, je me souviens de mon rêve. La plupart sont farfelus, avec un gars au crâne rasé et piercing à l'oreille qui arrive en retard à un cours de claquettes et qui enfile ses chaussures à talons, prêt à danser.
Tout cela ne mène à rien. A vrai dire, j'ai l'impression de tourner en rond. Alex n'est plus là pour m'apporter une petite dose de magie... Mais n'est-ce pas moi qui l'ait rayé de ma vie ? Et je me perds encore et encore dans un océan de mots que je raye au fur et à mesure.
Il parait qu'on joue sa vie affective lorsqu'on à trois ans, alors que s'est-il passé pour que je doute autant ?
J'ai l'impression que tout est un mur autour de moi. Je tribuche sur des moments passés, m'attardant dessus sans regarder le futur dans les yeux. Je me sens nulle et neutre, sans talents, sans traits de caractère reconnaissables. J'voudrais rester dans la chaleur ma couette pendant un siècle ou mieux, être dans tes bras pendant mille ans. Je mange n'importe comment puis ne mange plus rien, je rêve trop, je travaille sans résultats. Les larmes veulent tout le temps couler mais bloquent à la limite du monde réel. Je ne distingue plus le rêve de la réalité et à chaque fois que je me le fait remarquer, je tremble de désillusion, pleurant des trombes devant un miroir qui ne reflète que mon ombre.
Tout à l'heure, en marchant dans rue grisonnante, j'ai réalisé que je me sentais horriblement seule et vide. Vide de trop d'amour. J'ai bien peur qu'un jour les coups de téléphone ne nous satisfassent plus. Alors ce sera peut-être la fin. Mais qu'importe pour toi, tu es beau, tu es intelligent, tu es gentil, tu es intelligent mais je me répète. C'est sûr que pour moi, ce sera différent. Je ne pourrais plus dire à un mec qui se vante de sa grande taille que tu es largement plus grand, ni vanter tes yeux aux reflets aquatiques devant une assemblée de célibataires désespérées puisque je ferai(s?) partie de leur bande.
Mais je m'en vais cracher mes espérances et désillusions ailleurs. Ici, ça fait trop mal.
Ecrit par ninoutita, le Dimanche 15 Octobre 2006, 20:32 dans la rubrique Journal qui se veut intime .
Commentaires :
Re:
Dine, j'aime tes commentaires parce qu'ils s'égarent.
C'est surement la plus belle maladie qui soit, bien qu'elle nous consumme trop. Je raye les gens aussi et puis, je les surligne parfois.
Mais finalement entre tous ces mots, on se perd. On doute. Et finalement on n'oublie qu'aimer est le verbe le plus délicieux de tous.
Il faut que passe chez toi, j'ai 433476 articles de retard. Faut m'excuser, j'croule sous les devoirs... :(
Merciii d'être passée dinette (comme dirait manzin ^^).
C'est surement la plus belle maladie qui soit, bien qu'elle nous consumme trop. Je raye les gens aussi et puis, je les surligne parfois.
Mais finalement entre tous ces mots, on se perd. On doute. Et finalement on n'oublie qu'aimer est le verbe le plus délicieux de tous.
Il faut que passe chez toi, j'ai 433476 articles de retard. Faut m'excuser, j'croule sous les devoirs... :(
Merciii d'être passée dinette (comme dirait manzin ^^).
MangakaDine
Enfin, je le crois parce que je ne m'en souviens presque plus. Alors forcément, on pense qu'on est fort. Mais quand je l'aurais en face de moi, tot ou tard, je devrai regretter d'avoir fait la fille forte qui pouvait se passer de lui pour vivre.
C'est une sale maladie l'amour. En même temps, c'est bien la seule pour qui on a pas envie qu'elle s'arrête.
Je suis un peu comme toi, je raye mes mots. je les retire, mais parfois ils sont écrits et trop tard, Je raye son visage, je raye son rire, je le raye ou je le surligne. Peut-être me suis-je trompée de stylo...
Trop d'amour, c'est comme son contraire. C'est comme le mot toujours, qui est celui le plus proche de jamais. Ca fait je sais pas quoi au fond, un sentiment blasé. Un truc qui sert à rien, qui n'a pas d'utilité. Il pourrait tellement avoir de sens, pourtant, s'il y avait vraiment quelqu'un en face. Mais je m'égare un peu du sujet. Tant pis.