La fureur de vivre
--> ...ah bonsoir
Haut les coeurs. La vie n'est pas que triste. Elle est étonnante, farfelue, romanesque. Elle est rouge, verte, violette. Surtout verte.
Mais surtout - en ce qui me concerne - elle déconne grave. Elle est complétement ridicule.
Douce matinée pluvieuse. Je me suis réveillée grâce au bruit sourd du moulin. Il est tôt. J'allais bien. L'oreiller est encore moite, ma couette est comme je l'aime, fraîche. Je me blotti contre cet havre douillet. Par mon vélux, je vois le soleil qui essaie de percer les nuages lourds et vaporeux. En vain. Pas un rayon ne m'agresse. Puis je glisse un pied hésitant hors de mon lit. D'abord le droit. Un petit zazard plutôt agréable. Je descends, pour prendre mon verre de jus de framboise quotidien. Je me délecte, en pensant à Willy Wonka, qui m'attend patiement dans sa chocolaterie déguisée en salle de cinéma.
Finalement tout va pour le mieux. Je pousse un petit soupir de satisfaction. Grille mon pain, le tartine de nutella. Oui, TOUT va bien. Sauf ma peau qui est calamiteuse. Livide. Grasse. Boutonneuse. Pas en forme. Résultat je monte à la salle de bain pour m'appliquer un masque d'argile. Vous connaissez le secret de l'argile? Non? Moi si! Ca assèche la peau. En plus quand vous l'avez sur la tronche ça gonfle la bouche. Chais pas pourquoi.
En bas, j'entends la porte claquer. Mon père est parti poser un drein. Sympatique.
Et puis un cri strident me sort de ma torpeur. Le sien. Celui de ma génitrice biologique.
" INÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈSSSSSSSSSSSS!!! "
J'accours vers l'origine de cet hurlement.
J'aurais pu lui répondre ceci:
" ouiiii mamannn, c'est moiiii, Noooon, che né pas chanchéé"
Au lieu de ça, j'ai opté pour le simple "oui?"
" ton père m'énerve, mais m'énerve"
" Ah oui..." { et en quoi ça me concerne? }
" Il a oublié un papier super important à remettre au banquier, tu pourrais aller courir pour lui donner?"
Nié? En t-shirt rolling stones XXL et culotte, avec un masque vert sur la tronche?
Elle me fourre le papier -si important- entre les mains. J'enfile mes chaussures en pensant à l'aspect ridicule de la chose et je fonce dans la rue. J'aperçois la picasso de mon père entrain de partir. Et là commence mon marathon. Je cours après la bagnole, manque de me ( scuser l'expression ) latter la geule. Je fais de grands gestes. J'agite mes bras en l'air avec frénésie. Rien à faire, mon vatti ne remarque rien. Et la voiture prend de la vitesse. Je suis rougeaude, essouflée. Mes cheveux sont dressés au dessus de ma fenêtre. Quelques commères du quartier me regardent en chuchotant très fort des " Mon Dieu, quelle traînée, elle court même après les voitures".
C'en est trop. Mon mageur se lève et leur adresse un signe vulgaire. Ahahaha. Les vieilles langues de vipères manquent de faire un infarctus, mais je m'en tamponne! Bien fait!
Soit dit en passant, je suis toujours entrain de suivre la voiture de mon père. Puis, enfin, enfiiiin, il ralentit et s'arrête, surment du à l'agitation des images que projettent ses rétroviseurs.
Je lui remets le papier. Il me gratouille affectueusement la tête. Je manque d'aboyer. Non mais sans blaguer, je ne crois pas encore m'être transformé en labrador.
Et puis je rentre chez moi, en eau. J'm'installe devant mon mac, et la mélancolie m'emporte.
J'ai cette foutue habitude de déprimer quand quelque chose me contrarie. Mais qu'est-ce qui m'a contrarié?
Rien. A part peut-être le geste de mon père. Pourtant c'était gentil, affecteux, paternel. Mais non, moi il faut que je le prenne mal.
Je ne tourne pas rond. Vraiment pas.
Après avoir discuter avec Manzinounet ( mouwhahahah ) et ma Rafaëlle, je pars me doucher.
Mais avant, je me pose devant le miroir. Et qu'est-ce que j'y vois?
Un foutu masque d'argile tellement sec et dur que j'ai bien mis dix minutes à l'enlever.
Mais surtout - en ce qui me concerne - elle déconne grave. Elle est complétement ridicule.
Douce matinée pluvieuse. Je me suis réveillée grâce au bruit sourd du moulin. Il est tôt. J'allais bien. L'oreiller est encore moite, ma couette est comme je l'aime, fraîche. Je me blotti contre cet havre douillet. Par mon vélux, je vois le soleil qui essaie de percer les nuages lourds et vaporeux. En vain. Pas un rayon ne m'agresse. Puis je glisse un pied hésitant hors de mon lit. D'abord le droit. Un petit zazard plutôt agréable. Je descends, pour prendre mon verre de jus de framboise quotidien. Je me délecte, en pensant à Willy Wonka, qui m'attend patiement dans sa chocolaterie déguisée en salle de cinéma.
Finalement tout va pour le mieux. Je pousse un petit soupir de satisfaction. Grille mon pain, le tartine de nutella. Oui, TOUT va bien. Sauf ma peau qui est calamiteuse. Livide. Grasse. Boutonneuse. Pas en forme. Résultat je monte à la salle de bain pour m'appliquer un masque d'argile. Vous connaissez le secret de l'argile? Non? Moi si! Ca assèche la peau. En plus quand vous l'avez sur la tronche ça gonfle la bouche. Chais pas pourquoi.
En bas, j'entends la porte claquer. Mon père est parti poser un drein. Sympatique.
Et puis un cri strident me sort de ma torpeur. Le sien. Celui de ma génitrice biologique.
" INÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈSSSSSSSSSSSS!!! "
J'accours vers l'origine de cet hurlement.
J'aurais pu lui répondre ceci:
" ouiiii mamannn, c'est moiiii, Noooon, che né pas chanchéé"
Au lieu de ça, j'ai opté pour le simple "oui?"
" ton père m'énerve, mais m'énerve"
" Ah oui..." { et en quoi ça me concerne? }
" Il a oublié un papier super important à remettre au banquier, tu pourrais aller courir pour lui donner?"
Nié? En t-shirt rolling stones XXL et culotte, avec un masque vert sur la tronche?
Elle me fourre le papier -si important- entre les mains. J'enfile mes chaussures en pensant à l'aspect ridicule de la chose et je fonce dans la rue. J'aperçois la picasso de mon père entrain de partir. Et là commence mon marathon. Je cours après la bagnole, manque de me ( scuser l'expression ) latter la geule. Je fais de grands gestes. J'agite mes bras en l'air avec frénésie. Rien à faire, mon vatti ne remarque rien. Et la voiture prend de la vitesse. Je suis rougeaude, essouflée. Mes cheveux sont dressés au dessus de ma fenêtre. Quelques commères du quartier me regardent en chuchotant très fort des " Mon Dieu, quelle traînée, elle court même après les voitures".
C'en est trop. Mon mageur se lève et leur adresse un signe vulgaire. Ahahaha. Les vieilles langues de vipères manquent de faire un infarctus, mais je m'en tamponne! Bien fait!
Soit dit en passant, je suis toujours entrain de suivre la voiture de mon père. Puis, enfin, enfiiiin, il ralentit et s'arrête, surment du à l'agitation des images que projettent ses rétroviseurs.
Je lui remets le papier. Il me gratouille affectueusement la tête. Je manque d'aboyer. Non mais sans blaguer, je ne crois pas encore m'être transformé en labrador.
Et puis je rentre chez moi, en eau. J'm'installe devant mon mac, et la mélancolie m'emporte.
J'ai cette foutue habitude de déprimer quand quelque chose me contrarie. Mais qu'est-ce qui m'a contrarié?
Rien. A part peut-être le geste de mon père. Pourtant c'était gentil, affecteux, paternel. Mais non, moi il faut que je le prenne mal.
Je ne tourne pas rond. Vraiment pas.
Après avoir discuter avec Manzinounet ( mouwhahahah ) et ma Rafaëlle, je pars me doucher.
Mais avant, je me pose devant le miroir. Et qu'est-ce que j'y vois?
Un foutu masque d'argile tellement sec et dur que j'ai bien mis dix minutes à l'enlever.
Ecrit par ninoutita, le Jeudi 11 Août 2005, 21:16 dans la rubrique Journal qui se veut intime .
Commentaires :
Re:
Bha quoii!?
C'est fort mimi Manzinounet. Enfin, si on admet que ce n'est pas de toi que cette ninou forte injurieuse parle.
Sur ce Monseigneur Manzin, je vous vouvoie juste pour vous troublez!
C'est fort mimi Manzinounet. Enfin, si on admet que ce n'est pas de toi que cette ninou forte injurieuse parle.
Sur ce Monseigneur Manzin, je vous vouvoie juste pour vous troublez!
Mdr!! Ca m'a fait rire!!!Vraiment trop. Bien raconter. Avec une pointe d'ironie et puis effectivement un ciel bien argilé!!! lol!! Ben l'écriture tu la maitrise quand même...Enfin moi je trouve!!! Bizbiz la belle
manzin
suis la incognito..
l'agence niera avoir eu connaissance de vos agissements.
non mais alors, ca va bien ou quoi? moi manzinounet?
... bon incognito je m'en vais, mais c'est pas de moi qu'on parle ok?