© Ninoutita*



Jolie phrase. Ambigue. Fataliste, peut-être.

Vendredi, ton sourire éclatant comme dans les publicités freedent. Le soleil fait ressortir ta peau blanche et tu ris. J'ai la brusque envie de t'arracher le coeur. Je me retiens.

Mercredi, je n'sais plus. Je me noie dans le ciel noir de la nuit. Par la fenêtre de ma chambre, j'aperçois une voiture blanche qui roule vite, trop vite, qui fonce dans la barrière du voisin et je ris fort, trop fort.

Ils m'ont entendue. J'ai cru qu'il allait chercher sa carabine et me tirer dessus. Je crois trop et je ne rêve plus. En tout cas plus assez.

Les mots défilent et s'entr'choquent sans me choquer. Molière a rendez-vous avec Platon rue des iris à Louvain. N'importe quoi. Trop d'espoirs. Violentes envies de me jeter sous un bus, n'importe lequel, sauf celui qui va rue Victor Hugo. Je la vomis cette rue. Je lui crache à la figure, je la piétine, je la hais et je pleure parce que je me sens ridicule et parce que tout ne se passe pas comme prévu. A force de vivre, on en oublie de respirer, mais moi je me meurs et finalement, je respire trop.

Hors de ses mots que je viens de jetter, il y a tout de même la vraie existence. Un peu moins d'une semaine de fausses vacances passée à regarder des films, lire, dormir, l'oublier, dessiner et se sentir vide. J'ai l'impression d'entrer dans une phase totalement dénuée de sens. Je n'aime plus comme avant et n'espère plus grand chose venant de sa part. Et de part et d'autres des rues, j'aperçois une ombre violette, violente, vrombissante. Une sorte de canari géant assez agressif. hahahaha.

D'ailleurs on ne sait plus où donner de la tête : entre la fine pluie qui nous refroidit et le fort soleil roux qui nous éblouie. On ouvre le parpluie, on le referme, on finit par mettre sa capuche parce que c'est quand même plus rapide et finalement on ne met rien du tout et on se fait tremper. Et on continue à marcher vite, en scrutant les autres un peu malsainement. Parce qu'où qu'on soit, on se sent obligé de regarder comment sont les gens, de les juger sans les connaitre, de faire une petite critique. En ce jeudi de février, j'ai une opinion assez négative de l'Homme. Pourtant hier, je me réjouissais en lisant un article sur ma doussseuuh Fransssssheu, beau pays de mon enfansssssheu. Mesdames, messieurs, nous avons passé le cap des 2,1 question natalité. Ah et aussi, le cerveau a un sexe. C'est prouvé scientifiquement, anthropologiquement, artistiquement, culinairement, ethniquement.

Mais ils ont pas d'autres choses à foutre que de se poser des questions comme euuuuuuuh, le cerveau a-t-il un sexe ?

Apparemment, non.

* Photo pourrie, et faut que j'arrête de mettre ma tronche ici, ça commence à devenir impersonnel.