Novembre ne m'inspire pas. Ou plutôt, il ne m'inspire plus.
Il me givre tout entière et mon cerveau ne devient qu'une étendue vide qui se contente d'apprendre par coeur quelques cours et de mettre les autres à la poubelle.
" et ça marche " .
C'est peut-être ce brouillard qui me donne le bourdon. Ou la mort. Ou alors peut-être les deux.
La vie c'est mieux quand il n'y a pas d'adieux. Et là y en a trop eu. Ma soeur. Un faux adieu.
La maman de Sarah. Un vrai. Le genre d'adieu qu'on dit sans faire exprès, qui perce les dents, qui troue le coeur, qui fait du chagrin et qui rend insomniaque.
Mais j'y pense pas. Ou plutot plus. C'est pas ma maman qui est partie. Mais même.

L'euphorie du concert de Tryo me semble bien loin. Le parfum de shit qui y planait, la sueur qui s'y condensait, l'obscurité rassurante grâce à aux gens qui y dansaient s'est volatilisée je ne sais où.
Pourtant ce pur bonnheur est toujours présent dans ma mémoire, dans mes souvenirs les plus proches. Mais ils ont un petit goût d'avant. Et je traine dans une amertume pesante.

Il y a aussi le sentiment d'écrire comme un pied mais d'en avoir besoin.
Une besoin de sentir ses idées s'envolaient un peu plus loin que dans le minuscule abris de sa tête.


J'ai envie de changements. Mais ils n'arrivent toujours pas.
J'ai l'impression de revenir à cette période du début de l'année scolaire. Une période peu réjouissante.
Peut-être que le parfum de Noel me fera revenir à une réalité plus agréable.
Noël... la neige, les marrons chauds, les feux de cheminée, les sapins multicolores, les boutiques décorées, les flocons viroletant, le marché de noël tout de bois et de sucre, les bonnets rouges à pompons et étoiles clignotantes, les sourires enfantins qui couvrent les visages et puis les cadeaux, la famille réunie et tout ce qui va avec.

Douce nuit...