Il était une fois
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© Ninoutita
Il était une fois, une fille ordinaire qui voulait trop faire. Elle avait envie d'apprendre l'accordéon, de faire de la danse africaine, du théâtre, de l'impro, de jouer du piano, de dessiner, peindre, écrire, photographier, danser, courir, jouer au tennis et pourquoi pas se parachuter ?
Elle avait recroisé June, par hazard. Elle ne croit pas trop aux coïncidences, mais pourquoi pas ?
Ils avaient parlé dix minutes dans la rue, le regard perdu dans celui de l'autre, avec ces dix ans qui leur semblaient insurmontables. Chaque minute paraissait être une année à perdre ou à gagner, tout dépend dans qui nous nous plaçons. La fille ordinaire admire les filles pas ordinaires, pas extraordinaires non plus, qui comme des superwomen sans cape aiment ceux de ving-cinq ans de plus qu'elle sans se décourager et sans éteindre la flamme d'espérance qui flambe leur coeur. La fille ordinaire aimerait être ainsi. Mais faut dire aussi, que cette fille ordinaire, elle n'est pas (encore) amoureuse de June.
Elle s'est amourachée pendant près d'un an d'un bordelais qui a foutu un gros bordel laid dans sa vie. Depuis elle se demande comment elle va pouvoir aimer à nouveau. Bien qu'un Wallon lui fasse tourner la tête. Mais la Wallonie, c'est loin. Et June est trop vieux.
Qui a dit que les filles ordinaires devaient aimer simplement ? Pas elle en tout cas. Mais est-ce qu'elle aime vraiment ?
Parfois, je me demande si elle saura aimer un jour. Comme si son coeur avait été pressé comme une éponge pour enlever tous les sentiments amoureux. Je crois tout simplement qu'elle aime l'inaccessible. Le défendu. Et qu'elle ne l'assume pas.
Au fond d'elle, elle se sent perdue. Abandonnée.
Elle sait bien qu'il y en a qu'ils l'aiment. Des Luc, des Alex, des Papa, des Maman, des Zaza, des Manue, des Doudou, des Rafi, des Pip's, des Marinou. D'autres sûrement. Romain l'a aimée. Elle le croit dur comme fer, elle l'aurait inscrit à l'intérieur de son coeur si ç'avait été possible. Malheureusement, elle l'a perdue.
Elle en a perdue un autre il y a quelques années. Il a sauté trop haut, trop bas, enfin trop, elle ne sait plus, elle était là, elle a crié mais comme dans les cauchemars, aucun son n'est sorti de sa bouche. Il est mort sans aucune goutte de sang, juste quelques éclaboussures d'eau chlorée sur les rebords de la piscine. Le sourire aux lèvres. Son ange avait fait le dernier saut.
Maintenant, elle se demande pourquoi elle repense à cet instant terrible de sa vie. Elle se demande pourquoi c'est Lui et pas elle qui a sauté. Et en écrivant ces mots, elle comprend. C'était un suicide déguisé en "j'ai pas fait exprès" sauf que là on ne pouvait pas répondre "encore heureux !".
Mais elle se perd dans des souvenirs vagues et funestes. Il était une fois une fille ordinaire qui aurait voulu être la meilleure.
Malheureusement les filles ordinaires ne sont jamais les meilleures.
Elles restent médiocres.
Surtout celle dont je vous parle.
Ecrit par ninoutita, le Dimanche 8 Juillet 2007, 14:12 dans la rubrique Journal qui se veut intime .
Commentaires :
Re:
Ouais, j'imagine ;)
Et puis, à défaut d'etre le meilleur, etre meilleur c'est déjà quelque chose d'énorme.
Et puis, à défaut d'etre le meilleur, etre meilleur c'est déjà quelque chose d'énorme.
Re:
Putain, faut absolument que je me mette à lire Camus un jour.
En plus, c'est l'auteur à Maro, y'a pas moyen que je passe à coté.
En plus, c'est l'auteur à Maro, y'a pas moyen que je passe à coté.
Re:
Il y a un ami qui m'a dit ya peu de temps que yen a qui arrivent pas à "tuer" le père mais que moi, c'est l'ex que je n'arrivais pas à tuer.
Ce ne serait pas ton cas ;) ?
Ce ne serait pas ton cas ;) ?
Re:
Complètement oui.
Ca serait presque délibéré en fait. Il n'y a pas moyen que je puisse oublier toutes ces choses qui m'ont fait exister et devenir ce que je suis. C'est l'un parcours, un origine, elles déterminent mon appartenance à une certaine race amoureuse, en quelque sorte. Et puis, quand on aime, quand le processus est lancé, on ne sait meme pa s'il y a une touche arret sur la machine, on ne la met pas en marche dans cette intention...
Ca serait presque délibéré en fait. Il n'y a pas moyen que je puisse oublier toutes ces choses qui m'ont fait exister et devenir ce que je suis. C'est l'un parcours, un origine, elles déterminent mon appartenance à une certaine race amoureuse, en quelque sorte. Et puis, quand on aime, quand le processus est lancé, on ne sait meme pa s'il y a une touche arret sur la machine, on ne la met pas en marche dans cette intention...
Re:
Aaargh, mais t'arretes de poser des questions!!!!
Jespère que c'est pas lui le bon, je me vois mal me coltiner toute une vie un enculé pareil. Franchement le coeur, il devrait un peu plus prendre en compte les données extérieure avnt de décider de tomber amoureux.
Tu me diras, après c'est plus vraiment marrant...
Jespère que c'est pas lui le bon, je me vois mal me coltiner toute une vie un enculé pareil. Franchement le coeur, il devrait un peu plus prendre en compte les données extérieure avnt de décider de tomber amoureux.
Tu me diras, après c'est plus vraiment marrant...
C'est marrant, je crois avoir rencontré une fille semblable à celle dont tu parles.
Je me souviens qu'elle sentait bon.
Qu'elle avait une énorme trousse de toilette.
Qu'elle allait se doucher à 3h du matin parce qu'elle croyait que l'eau serait coupée le lendemain.
Je me souviens qu'elle avait un code-barre collé sur la cuillère qui lui avait été donnée au Bar des Fleurs et je me souviens aussi qu'elle avait une sorte de poil dans son thé.
Je me souviens que quand elle est sortie de la voiture de ses parents, au début de ma rue qui était pleine de travaux, elle m'a fait l'effet d'une grande bouffée d'air frais, coloré, comme si elle était un arc-en-ciel ambulant.
Je me souviens que son sourire était inoubliable et que lorsque le train a démarré, je me suis mise à pleurer sur le quai de la gare parce que je m'étais trouvée nulle, fade, et horriblement terne par rapport à une fille comme elle.
Je me souviens que le jour de son arrivée on était allée à la foire et qu'on avait mangé des croustillons tout chauds, tout gras, tout plein de sucre.
Je me souviens que la nuit tombait, que le ciel était d'une pureté inouie et que les néons des manèges me faisaient pousser des ailes car j'étais contente d'être dans cette ambiance avec elle.
Je me souviens qu'elle avait été attirée par les chaises colorées qui trainaient devant un drôle de petit salon de thé.
J'y retourne au moins une fois par mois, et toujours je pense à elle.
D'ailleurs je pense tous les jours à elle.
Je ne sais pas si un jour tu pourras t'identifier à cette fille là, mais en tout cas je t'assure que pour moi elle n'est pas médiocre, elle est merveilleuse, je dirais même plus qu'elle est magique.
Et qu'on dirait qu'elle a des étoiles dans les yeux et autour de la tête, comme sur cette photo qu'elle a prise d'elle et que j'adore.
et souvent cette fille-là, elle me manque.
et je me dis que si elle était là, dans ma ville, je saurais avec qui sortir quand je me sens si seule.
d'ailleurs j'aime venir te lire, ici, parce que cela me fait penser à elle.
un peu comme si tant de kilomètres ne nous séparaient finalement pas.
si tu la croises un jour, dis-lui bonjour de ma part, et dis-lui que oui, je l'aime.
Je me souviens qu'elle sentait bon.
Qu'elle avait une énorme trousse de toilette.
Qu'elle allait se doucher à 3h du matin parce qu'elle croyait que l'eau serait coupée le lendemain.
Je me souviens qu'elle avait un code-barre collé sur la cuillère qui lui avait été donnée au Bar des Fleurs et je me souviens aussi qu'elle avait une sorte de poil dans son thé.
Je me souviens que quand elle est sortie de la voiture de ses parents, au début de ma rue qui était pleine de travaux, elle m'a fait l'effet d'une grande bouffée d'air frais, coloré, comme si elle était un arc-en-ciel ambulant.
Je me souviens que son sourire était inoubliable et que lorsque le train a démarré, je me suis mise à pleurer sur le quai de la gare parce que je m'étais trouvée nulle, fade, et horriblement terne par rapport à une fille comme elle.
Je me souviens que le jour de son arrivée on était allée à la foire et qu'on avait mangé des croustillons tout chauds, tout gras, tout plein de sucre.
Je me souviens que la nuit tombait, que le ciel était d'une pureté inouie et que les néons des manèges me faisaient pousser des ailes car j'étais contente d'être dans cette ambiance avec elle.
Je me souviens qu'elle avait été attirée par les chaises colorées qui trainaient devant un drôle de petit salon de thé.
J'y retourne au moins une fois par mois, et toujours je pense à elle.
D'ailleurs je pense tous les jours à elle.
Je ne sais pas si un jour tu pourras t'identifier à cette fille là, mais en tout cas je t'assure que pour moi elle n'est pas médiocre, elle est merveilleuse, je dirais même plus qu'elle est magique.
Et qu'on dirait qu'elle a des étoiles dans les yeux et autour de la tête, comme sur cette photo qu'elle a prise d'elle et que j'adore.
et souvent cette fille-là, elle me manque.
et je me dis que si elle était là, dans ma ville, je saurais avec qui sortir quand je me sens si seule.
d'ailleurs j'aime venir te lire, ici, parce que cela me fait penser à elle.
un peu comme si tant de kilomètres ne nous séparaient finalement pas.
si tu la croises un jour, dis-lui bonjour de ma part, et dis-lui que oui, je l'aime.
Re:
La fille ordinaire a pleuré en lisant ces lignes. Elle sait que c'est la plus belle chose qu'on lui ait écrite. Elle sait qu'elle a envie de te revoir parce que tu es tout sauf fade, nulle et terne. Tu n'es pas un humain, tu es un coeur. C'est con comme phrase, la fille ordinaire le sait, mais elle ne peut s'empêcher de le penser.
T'es une superwoman et plus j'y pense, plus y'a ta cape qui vole au vent.
La fille ordinaire a un sourire qu'elle trouve affreux et elle se dit que le tien est beaucoup mieux.
j'espère que tu m'oublieras pas quand tu mèneras une belle vie au Havre, plein de prince, d'amour, d'garfu et d'couleurs.
Et meme si tu m'oublies, j'viendrai t'voir.
T'es une superwoman et plus j'y pense, plus y'a ta cape qui vole au vent.
La fille ordinaire a un sourire qu'elle trouve affreux et elle se dit que le tien est beaucoup mieux.
j'espère que tu m'oublieras pas quand tu mèneras une belle vie au Havre, plein de prince, d'amour, d'garfu et d'couleurs.
Et meme si tu m'oublies, j'viendrai t'voir.
Re:
je ne t'oublierai jamais
surtout pas l'année prochaine
:)
"et ce ne sont pas
des paroles
en l'air..."
surtout pas l'année prochaine
:)
"et ce ne sont pas
des paroles
en l'air..."
Mais les filles ordianires, elles savent faire sourire les gens avec des mots. Des attentions. Elles savent faire se serrer le coeur aussi. Les filles ordinaires, elles sont toujours là pour prêter une épaule, une oreille, une main. Quoique ce soit.
La fille ordinaire reste quand même capable de beaucoup de chose. Des choses très ordinaires peut-être. Mais il n'y aurait ni extraordinaire ni meilleur sans filles ordinaires. La fille ordianire, elle est quand même un peu extraordinaire. Parce qu'elle est capable de se placer au trente-sixième dessous alors qu'elle ne devrait pas. Elle peut tout remettre en question. Soi d'abord. Mais la fille ordinaire se relève. Plus ou moins vite. Mais un jour ou l'autre, elle tient sur ces deux pieds. C'est peut-être ordinaire pour les autres. Mais c'est quand même quelque chose.
BzOo dOo
D'ordinaire à d'ordinaire! ;)
La fille ordinaire reste quand même capable de beaucoup de chose. Des choses très ordinaires peut-être. Mais il n'y aurait ni extraordinaire ni meilleur sans filles ordinaires. La fille ordianire, elle est quand même un peu extraordinaire. Parce qu'elle est capable de se placer au trente-sixième dessous alors qu'elle ne devrait pas. Elle peut tout remettre en question. Soi d'abord. Mais la fille ordinaire se relève. Plus ou moins vite. Mais un jour ou l'autre, elle tient sur ces deux pieds. C'est peut-être ordinaire pour les autres. Mais c'est quand même quelque chose.
BzOo dOo
D'ordinaire à d'ordinaire! ;)
Re:
Mais y'a des filles ordinaires à fleurs dans les cheveux qui rendent le sourire. Juste avec des mots aussi. Et une image de la belle et la bete qui fait rire =)
Parce que t'es quand meme la plus douce des filles ordinaires jouebeuses.
Parce que t'es quand meme la plus douce des filles ordinaires jouebeuses.
Re:
Y a des filles ordianires qui ont toujours un sourire devant ce rouge coquelicot. On ne sait jamais ce qu'on y trouvera. Mais je fermerais toujours la fenêtre avec un mot. Une phrase en tête. En attendant la prochaine fois.
Y a des filles ordianires qui sont incapables d'écrire oradinaire correctement plus de trois fois de suite. C'est affolant! Les lettres ne se mettent pas dans le bon ordre!
Et toi, tu reste quand même la plus attachante de toutes et tous. :)
Re:
:):):)
MINCE MAIS T'AS RAISON POUR L'ORDINAIRE HAHA
ordinaire ordinaire ordinaire ordinaire ordinaire ordinaire ordadin... HEU.
MINCE MAIS T'AS RAISON POUR L'ORDINAIRE HAHA
ordinaire ordinaire ordinaire ordinaire ordinaire ordinaire ordadin... HEU.
Re:
Ordidanateur?! Euh non...
Non mais j'y arrive pas! Heureusement, je me débrouille mieux avec un stylo! :D
Safiote*
10-07-07
à 16:15
Cette fille ordinaire elle n'est pas la meilleure, nope, mais pour moi elle est mieux...et elle le restera comme elle reste dans mon coeur, ma tête et mes nos expressions bizarres.
J'aimerais trouver les mots et écrire aussi bien qu'elle, savoir aussi bien qu'elle pour pouvoir soulager son "au fond d'elle", histoire qu'elle se sente un peu moins abandonnée, nostalgique et qu'elle évacue ses pensées funestes.
C'est la louze
J'aimerais trouver les mots et écrire aussi bien qu'elle, savoir aussi bien qu'elle pour pouvoir soulager son "au fond d'elle", histoire qu'elle se sente un peu moins abandonnée, nostalgique et qu'elle évacue ses pensées funestes.
C'est la louze
Re:
Lorsqu'on parle de toi à la fille ordinaire, elle dit que t'es l'amie qui la connait le mieux.
Et ça, c'est pas ordinaire.
Et ça, c'est pas ordinaire.
Safiote*
10-07-07
à 16:51
Re:
Mertz alors, chuis toute émue moi...tiens, une poussière dans l'oeil.
Et ça...me fait trop plaisir^^
Et ça...me fait trop plaisir^^
MangakaDine
Et puis au moins, on peut etre les meilleures dans la médiocrité: Enfin, je sais pas vraiment si c'est une consolation...