He knows his claret from his beaujolais
--> et des tours à l'arrière d'une mobylette à presqu'une heure du matin
La résignation, je connais bien.
Souvent pour me raisonner, il me suffit de m'assoir sur mon lit, les mains bien enfoncées dans les poches, à fixer le néant en réfléchissant à mon attirance née d'un seul coups. Je me pose les bonnes questions, je décortique mon comportement, je repère le faux pas. Cette lucidité pourrait paraître très positive. Au contraire, elle me fait ne jamais rien tenter. Je reste dans ma confortable synthèse de moi-même, cet foutu égotisme mal formulé et j'enfouis le tout dans mon coeur encore tiède de l'émoi qui aurait bien voulu fleurir.
Combien de fois aurais-je pu oublier Romain, enfin, je veux dire le tasser un peu dans les tréfonds de mon cerveau sans l'oublier tout à fait.
Une fois, dix, cent ? Je pourrais être un véritable coeur d'artichaud, une très bonne Emma Bovary et finalement, je refoule toute possibilité de relation amoureuse, ma devise devient "faut se faire une raison" et prend l'apparence d'un visage au rictus moqueur. You loose again, again and again. Comme Ernold Same.
Si ma vie était un film américain, je prendrais des mesures révolutionnaires, je dirai "LET'S GOOOO PARTY !" (ou pas). Mais ma vie n'a rien d'un film, elle ressemble plutôt à une mauvaise sitcom un petit peu plus subtile que les autres.
Des initiatives ! Des initiatives ! Depuis hier soir, mes tympans résonnent de ces mots pas assez raisonnables pour moi. Serais-je sourde ? Serais-je stupide ?
J'en ai assez du goût du regret, j'en ai assez des occasions ratées.
J'ai loupé le coche avec June, avec Luc... Tout ça pour des envies de liberté, pour une différence d'âge trop grande, pour des peurs stupides comme celle de ne pas assurer, de ne pas être prête ou encore d'être encore trop amoureuse de Romain pour me lancer.
Mais comme ma Rafi, je suis jeune, le destin n'existe pas, c'est à nous de tracer les contours de nos vies et à nous de les remplir. Rien n'est gagné ni perdu d'avance, tout est à réaliser. (Karl, sors de ce corps !) Ma devise doit changer, il le faut. Beaucoup rabâchent que "qui ne tente rien à rien", et si c'était vrai ?
J'ai beaucoup d'ambition et ce serait mal de la stopper.
"Jepeuxlefairejepeuxlefairejepeuxlefairejepeuxlefaire"
Ecrit par ninoutita, le Jeudi 31 Janvier 2008, 19:13 dans la rubrique Journal qui se veut intime .
Commentaires :
Re:
Ce soir c'est tellement de projets nouveaux qui s'offrent à moi.
Je me sens forte et ton commentaire me donne l'impression que oui, je peux y arriver.
En avril je suis avec toi, dans ton chez toi. On va pouvoir faire des photographies ensemble et puis ce sera encore mieux que la première fois, j'en suis absoluement certaine. (sans cuillière code barre, sans cheveux... ahaha :D)
Je me sens forte et ton commentaire me donne l'impression que oui, je peux y arriver.
En avril je suis avec toi, dans ton chez toi. On va pouvoir faire des photographies ensemble et puis ce sera encore mieux que la première fois, j'en suis absoluement certaine. (sans cuillière code barre, sans cheveux... ahaha :D)
inconsciente
Je me pose les bonnes questions, je décortique mon comportement, je repère le faux pas. Cette lucidité pourrait paraître très positive. Au contraire, elle me fait ne jamais rien tenter. Je reste dans ma confortable synthèse de moi-même, cet foutu égotisme mal formulé et j'enfouis le tout dans mon coeur encore tiède de l'émoi qui aurait bien voulu fleurir.
Je ressens la même chose.
Pas forcément à propos d'un émoi quelconque. Enfin si. Toujours un émoi, mais pas forcément amoureux.
Ce foutu égotisme mal formulé
C'est tellement ça.
Je ressens vraiment tout ce que tu écris.
Et tu me manques.
Pendant plusieurs minutes je suis plongée dans tes mots, je regarde longuement tes photos.
Comme si tu étais près de moi et que ces mots et ces images se dégageaient de toi, sans que tu n'aies vraiment besoin de parler.
Et puis soudain, ce vent froid. Ce rappel à la réalité.
Je me sentais bien au chaud, calé dans un canapé rouge foncé, avec une thé fumant près de moi, et toi qui est là. Avec tes grands yeux dans lesquels se réflète le feu qui vacille dans la cheminée. Nos lettres éparpillées par terre. Pour se souvenir. Se rappeler.
Et là plus rien.
Tu n'es pas là.
J'ai rêvé.
Alors je te relis.
Encore et encore.
Essaye mon ninou, tu peux y arriver.
Y'a plein d'espoir autour de toi.