Certains naissent fous. D'autres le demeurent.
Psu maquille Bouli.
© Ninoutita
Ils dansent sans cesse, c'est à n'y rien comprendre.
Ca les prend à tout instant, d'abord un oscillement des jambes très léger puis c'est le corps tout entier, de la tête au pied et voilà que la cadence s'accélère. Peu importe la musique et peu importe les gens, ils vont en dansant, au mariage, au cimetière, leurs habits virevoltants et les cheveux dans le vent. Je dirai qu'ils sont fous, d'autres vous diraient innocents. Mais le fait est qu'ils exaspèrent parfois, on les jalouse, on les détruit, on en fait des esclaves de nos vies. Ils continuent. Toutes nos chaînes sont inutiles et même si tous les coups sont permis, leurs arabesques ne périssent pas. Au contraire elles vont en s'accumulant, créant de gigantesques échelles pour monter jusqu'aux cieux. Je crois que certains pensent qu'ils finiront par mourir d'épuisement ou qu'un jour viendra un châtiment. Ils sont libres, ils sont vifs. Toujours muets, même face aux souffrances, le seul son qu'ils produisent est celui de leurs pieds foulant les sols. De l'herbe fraîche à l'abrupte bitume, ils avancent, faisant des bonds jusqu'à en toucher les plus hauts monts.
Ainsi décrits ils vous paraitront heureux mais jamais un sourire ne se lit sur leurs visages fermés.
Ici danser n'est plus synonyme de plaisir, c'est devenu un automatisme.
Un peu comme la consommation, finalement.
Ecrit par ninoutita, le Dimanche 16 Décembre 2007, 20:53 dans la rubrique Journal qui se veut intime .
Commentaires :
j'atteris par hasard
merci d'avoir choisi notre compagnie. nous vous souhaitons un agreable sejour
c'est bien ici.
l'ambiance est captivante. et aussi chaude que dans une salle de bain ou le bain coule.
Psu - Monk
20-12-07
à 00:19
inconsciente
Ils rient beaucoup mais ne sourient jamais, sous leur maquillage.
Très jolie photo.