L'eau brûlante pique ma peau. J'ai une douleur aigüe au ventre comme si j'étais stressée. Mais stressée de quoi ?

Hier c'était la répète d'un groupe de potes de Lisou. Et c'était géniale.
La salle de répète n'est pas très lumineuse mis à part deux trois loupiottes rougeâtres. Ca sent le rock. La salle est toute petite. Minuscule, surtout pour sept personnes. Il y avait d'abord les quatre garçons, puis Claire une amie à eux et enfin nous deux.
Je sais pas si j'ai vraiment eu le truc qu'on appelle un coups de foudre. Juste qu'il me faisait beaucoup penser à Thibaltu. Enfin son sourire faisait penser au sien.

Belle après-midi.

Une de celle que j'aimerais bien revivre indéfiniment et toujours en mieux.

Mais c'est pas possible.

Alors je ferme les yeux et je me repasse en boucle la musique, sa voix, le rythme de la batterie.

Lisou, on y retournera hein ?






Puis là je me sens seule. Trop seule. Comme si le vide m'engloutissait tranquillement presque tendrement d'ailleurs.
J'ai pas envie de me faire engloutir. Je préfère mille fois rester là sous la pluie à t'attendre. Enfin. Qui attendre ?
Parfois j'ai l'impression de ne pas être vraiment aimé. Oui on m'aime mais pas comme je l'aimerais. Je suis capricieuse... pas tant que ça.
Je doute beaucoup.
Et j'angoisse à l'idée de je ne sais quoi faire.

Je me fonds dans son sourire.
Faudrait quand même pas tomber amoureuse hein ?

Parce que sinon, je suis mal barrée.

Alors on webmasterise ses sentiments, on les étouffe. On les crache du haut d'un mont imaginaire. La neige les glace.
C'est fini, on oublie.

Ou alors on continue. Parce que rien n'a commencé. Tout est à gagner.
Je verrai plus tard si oui ou non je morfonds mes sentiments au fond d'un gouffre pas solide mais obscur.

L'obscurité fait rêver.

Les lumières rouges aussi. Surtout quand elles sont coincées dans une toute petite salle remplie de guitares.