par Vasili, mon prof de photo florentin


J'aime le goût des larmes mélangé à celui du tabac.
J'aime moins le noir sur les joues d'après les larmes.
Je n'aime pas rester dans le flou. Pourtant j'aime voir flou lorsque je pleure, cela permet d'instaurer une distance entre mon angoisse et le monde, comme si je disparaissais en même temps que le ciel, les voitures, le pont là-bas au loin s'effaçaient.
J'ai repensé à l'un de ces messages dans lequel elle m'avouait être restée longtemps immobile sur ce pont après mon départ. Un homme lui avait même déconseillé de se jeter dans l'Ill. Elle n'en avait pourtant pas l'intention.



Je sais bien pourquoi des soupirs s'échappent de toutes les lèvres, je sais bien. Pourtant j'aimerais surmonter la cause de ce découragement général, ne plus me focaliser sur quelque chose qui représente l'essentiel de mon année. La chose à ne surtout pas rater.
Mais j'ai l'intime conviction que cet essentiel est ailleurs, et que je m'accroche à quelque chose d'important, mais sûrement pas d'essentiel. Il semblerait que l'on prenne trop à coeur toute cette année scolaire au détriment de tout le reste. A trop penser à la réussite, ou plutôt "à réussir", j'en deviens égoïste.

Maigrir travailler trop penser à celle qui m'appelle Louki trop penser à Kiss craindre l'avenir idéaliser l'avenir s'enthousiasmer pour l'avenir se désespérer pour l'avenir : trop se focaliser sur l'avenir. Avenir par-ci avenir par-là, "vous comptez faire quoi l'année prochaine?", "et je fais quoi si je rate?" et "est-ce que je vais aller le voir en février? - oh non sûrement pas, il est en examens".

Comme d'habitude, je mets beaucoup trop de moi là où il faudrait plutôt en enlever, et beaucoup. Et cela dans tous les domaines.
A croire que je suis masochiste.