Je lis à nouveau du Camus. Cette fois c'est La Peste et c'est encore plus fort. Ou moins. Disons différent. Il y a eu des voix et des éclaires. Une phrase qui me revient comme une valse désespérée. J'voudrais tant aller dans le passé. Pourtant. Pourtant il y a elles. Et je ne peux rien faire sans. Elles sont mon oxygène. J'aimerai arriver à leur dire comme elles le font si bien mais je reste muette. A part ça, Il me manque. C'est terrible cette impression de vide qui m'engloutie parfois, souvent lorsque je suis seule. Quoique cela m'arrive aussi avec les autres. Mais ni avec Elles ni avec ma soeur.

Il y a pas longtemps j'ai parlé avec Luc d'une gomme qui pourrait effacer tous nos rêves déchues. On est finalement arriver à une conclusion très neutre. Que je ne dévoilerai pas.

La nuit semble plus noire que d'habitude. Je ne sais plus quand, il y a eu une éclipse de Lune. Les vacances m'enlèvent toute notion du temps. Et tu sombres.

Moi, je sombre dans tes yeux.

Il y a plein de détails, sûrement insignifiants d'habitude, qui me frappent en ce moment. Le je t'aime disparus de son pseudonyme, le grain de beauté dans la paume de main de Luc, les notes plus graves dans les gymnopédies.

Dis, est-ce que ce sera pour toujours cette impression que jamais plus personne ne m'aimera comme il a pu le faire ?



Et puis hier, j'avais l'impression d'être folle. Totalement folle. La peur de la mort de mes proches me hante et me fait perdre la tête violemment. Dans ces moments là, il n'y a que moi pour décider si oui ou non, je vais me calmer.