angoisse ?
©Ninoutita
Je crains de ne pas savoir m'assumer, de chercher toujours et de.
Brûlante, le sommeil lourd ; je réussis à me persuader que dormir c'est dormir, peu importe le temps passé dans mon lit.
Chaque jour je me demande pourquoi j'ai une cigarette dans la bouche : le matin, je suis trop sage et le soir trop conne. Je cherche en vain quelqu'un pour contre-balancer mon déséquilibre infatigable. J'écris cela et je pense le contraire, je ne suis ni déséquilibrée ni infatigable. Je suis tour à tour fière de moi, sûr de moi et malade de moi. Je crains l'orgueil et je l'aime. Je réfléchis trop, je me surprends à écouter le théâtre sans le voir, je me surprends à me surprendre.
Que s'est-il passé, vraiment ? Je rêve que je suis vraiment douée, qu'il existe des milliers d'écoles qui m'intéresseraient vraiment et le réveil arrive. J'ai toujours réussi à contrôler mes songes, à me rendormir et à continuer le rêve : malheureusement il est l'heure d'aller en cours, personne n'accepterait mes excuses encore teintées de sommeil. Je pleure de haine parfois mais la plupart de temps je pleure de n'importe quoi. Je n'ai aucune belle histoire à raconter ce soir, seulement des relents de pacotille. Les relents ne se meuvent que la nuit et les dimanches, sinon ils restent cloîtrés sous l'épaisseur de ma couette.
J'aurais tant à dire mais mes mots n'auraient que très peu d'intérêt. Abstinence, paresse et contradiction, voilà mes secrets. On se moquera de ma puérilité.
June est revenu, mine de rien, j'ai fait l'indifférente et c'est comme si sa superbe avait été vexée. Pour moi, sa nature rimait avec l'inconséquence. Mon jugement demeurait néanmoins incomplet.
Ecrit par ninoutita, le Jeudi 7 Mai 2009, 00:18 dans la rubrique Journal qui se veut intime .
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LiliLou