A day once dawned, and it was beautiful
--> demain, je pars à Vienne
© Ninoutita
Les arbres prennent tout leur sens lorsqu'ils sont nus.
Y aurait-il une quelconque ressemblance avec les hommes ?
Tous ces inconnus, ces êtres qu'on ne reverra plus jamais. Ou qu'on croisera en vain, les mains dans les poches, le temps d'un regard et tout se sera évaporé. Ce fût un joli rêve sans doute mais voilà, il s'est évaporé. Je le répéterai sûrement inlassablement ce mot, cet état, cette résignation. Tu m'entendras peut-être le crier quand je serai trop îvre, quand l'alcool ne se sera pas encore évaporé.
Strasbourg est trop petit, c'est à la fois agréable et désespérant. Agréable pour rencontrer à nouveau un presqu'inconnu qui nous avait plu; désespérant pour la récurrence des visages, déséspérant par la vision de ces inconnus intrigants mais toujours intouchables, des inconnus dont le nom restera secret, qu'aucun bonjour ne viendra pénétrer.
Depuis samedi soir, Luc me donne beaucoup trop de nouvelles. Lentement, elles commencent à me donner la nausée. D'abord un léger vacillement puis c'est la grande purge, je me vide de tous ses blabla mielleux à souhait. Et je frissonne devant mon paradoxe : vouloir à tout prix être aimée (enfin, à tout prix... tout est relatif) et le rejetter violemment. Je ne crois plus vraiment à l'amitié fille/garçon entre hétéro. Déjà avec Bastien, c'était ambigu, à sept ans, il devait m'épouser. Mais est-ce que je provoque Luc ? Non et pourtant il interpréte mal chacun de mes mots, mes sourires, mes hôchements de tête, mes haussements de sourcil, enfin toutes ces infimes réactions qui me constituent et qui sont tout à fait dérisoires.
Mais cette réflexion semble dépassée venant de ma part puisque j'ai le chic pour porter de l'attention au moindre détail, surtout ces temps-ci d'ailleurs. Les arbres n'ont plus le même aspect qu'avant et les grains de beauté qui parsement les peaux non plus. L'eau vibre bizarrement et je découvre des panneaux du genre "sous peine de graves poursuite" ou "danger de mort" près de chez moi. Ils me font me gondoler, je suis folle peut-être.
Ecrit par ninoutita, le Mardi 5 Février 2008, 21:27 dans la rubrique Journal qui se veut intime .
Commentaires :
inconsciente