Des projets sans fin
--> ...dimanche, jour maudit
Je pose ma main glacée sur la table. En face de moi rien qu'un paquet de chocapic mal entamé. C'est toujours comme ça avec les boîtes de céréales, je les ouvre mal.
Toute seule dans la cuisine, le dos courbé, les jambes s'enroulants autour des pieds du tabouret, je repense au film vu hier. " Broken flowers ". Beau film, des passages longs et déprimants, des passages longs et ridicules. Ridicule dans le beau sens du terme. Dans le sens amusant.
Un coup de fil interrompt le fil de mes pensées. C'est Geoffray. J'ressens un léger goût d'amertume, là, tout au fond de ma gorge, tout enfoui dans mon coeur. Des questions survolent mon cerveau: Pourquoi m'appelle-t-il ? Qu'est-ce qu'il me veut ? Ne croit-il pas qu'il m'a fait assez de mal ?
Une pièce de théâtre dramatique se monte tranquillement dans un coin d'ma tête. Du mal, oui, il m'en a fait, rapidement, en passant. Mais c'est du passé. Un passé d'il y a une semaine, mais un passé quand même. J'ai appris à ne pas être rancunière alors autant mettre mon apprentissage en pratique.
La conversation suit son cours. Chacun répond ce qu'il a envie comme si rien ne s'était passé. Comme si nos lèvres ne s'étaient JAMAIS touchées. Mais se sont-elles réellement touchées ?
Je raccroche très rapidement, comme cette pluie qui vient frapper les carreaux de la véranda.
Il fait si gris dehors. Et ces arbres qui se font violenter par le vent. Et cet orage qui craque au dessus de ma tête. Un temps à rester chez soi, protéger par son toit.
Demain, je commence avec quatres heures de technologie ( beurk ). Puis espagnol ( Siiiiiiiiii :) ! ), s.v.t ( avec la prof la plus douce du monde ) et anglais ( yes... ).
Normalement, après les cours, j'aurai du aller chez Laura. Laura en noir et moi en rouge. Ou inversement...Qu'importe d'ailleurs ?
Je parle si rarement de Laura, de ses longues robes à froufrous et de son sang latin. Laura et ses cils voluptueux et ses cheveux tirés en arrière. Laura qui m'apprend à danser le flamenco. Je nous revois dans la pièce, près de la place Gutenberg, les rythmes de guitare qui tambourinent nos coeurs, le sourire d'Alain son mari, la robe qui volettent avec saccades. Je n'étais pas que la fille d'une amie. Je n'étais pas que son élève. Non, j'étais sa camarade débutante à qui il fallait tout apprendre.
Cette année, plus de flamenco. Les cours sont tous à 21 heures, et Laura et Alain ont déménagés près de Séville. Plus de danse moderne non plus ( ouuuuf ). Du théâtre ? Reprendre les claquettes ?
Je n'arrive pas à me trouver des cours. Pourtant, ce n'est pas la détermination qui me manque.
Bon au moins, j'ai recommencé la guitare, ce qui n'est pas négligeable. J'ai enfin retrouvé la sensation des cordes qu'on pince mais le bruit sec de mes pieds sur le sol caoutchouteux, le retrouverai-je un jour ?
Et mon amour pour les mots...j'aimerai le vivre avec les autres. Le parler, le pleurer, le crier, le rire, le JOUER.
J'ai plein de projets, mais ils me semblent tous irréalisables. C'est terriblement frustrant.
Et cette douleur, dans le bas du ventre, une nervosité que je n'arrive pas à cerner.
Bof, on va dire que c'est le cafard du dimanche...
Toute seule dans la cuisine, le dos courbé, les jambes s'enroulants autour des pieds du tabouret, je repense au film vu hier. " Broken flowers ". Beau film, des passages longs et déprimants, des passages longs et ridicules. Ridicule dans le beau sens du terme. Dans le sens amusant.
Un coup de fil interrompt le fil de mes pensées. C'est Geoffray. J'ressens un léger goût d'amertume, là, tout au fond de ma gorge, tout enfoui dans mon coeur. Des questions survolent mon cerveau: Pourquoi m'appelle-t-il ? Qu'est-ce qu'il me veut ? Ne croit-il pas qu'il m'a fait assez de mal ?
Une pièce de théâtre dramatique se monte tranquillement dans un coin d'ma tête. Du mal, oui, il m'en a fait, rapidement, en passant. Mais c'est du passé. Un passé d'il y a une semaine, mais un passé quand même. J'ai appris à ne pas être rancunière alors autant mettre mon apprentissage en pratique.
La conversation suit son cours. Chacun répond ce qu'il a envie comme si rien ne s'était passé. Comme si nos lèvres ne s'étaient JAMAIS touchées. Mais se sont-elles réellement touchées ?
Je raccroche très rapidement, comme cette pluie qui vient frapper les carreaux de la véranda.
Il fait si gris dehors. Et ces arbres qui se font violenter par le vent. Et cet orage qui craque au dessus de ma tête. Un temps à rester chez soi, protéger par son toit.
Demain, je commence avec quatres heures de technologie ( beurk ). Puis espagnol ( Siiiiiiiiii :) ! ), s.v.t ( avec la prof la plus douce du monde ) et anglais ( yes... ).
Normalement, après les cours, j'aurai du aller chez Laura. Laura en noir et moi en rouge. Ou inversement...Qu'importe d'ailleurs ?
Je parle si rarement de Laura, de ses longues robes à froufrous et de son sang latin. Laura et ses cils voluptueux et ses cheveux tirés en arrière. Laura qui m'apprend à danser le flamenco. Je nous revois dans la pièce, près de la place Gutenberg, les rythmes de guitare qui tambourinent nos coeurs, le sourire d'Alain son mari, la robe qui volettent avec saccades. Je n'étais pas que la fille d'une amie. Je n'étais pas que son élève. Non, j'étais sa camarade débutante à qui il fallait tout apprendre.
Cette année, plus de flamenco. Les cours sont tous à 21 heures, et Laura et Alain ont déménagés près de Séville. Plus de danse moderne non plus ( ouuuuf ). Du théâtre ? Reprendre les claquettes ?
Je n'arrive pas à me trouver des cours. Pourtant, ce n'est pas la détermination qui me manque.
Bon au moins, j'ai recommencé la guitare, ce qui n'est pas négligeable. J'ai enfin retrouvé la sensation des cordes qu'on pince mais le bruit sec de mes pieds sur le sol caoutchouteux, le retrouverai-je un jour ?
Et mon amour pour les mots...j'aimerai le vivre avec les autres. Le parler, le pleurer, le crier, le rire, le JOUER.
J'ai plein de projets, mais ils me semblent tous irréalisables. C'est terriblement frustrant.
Et cette douleur, dans le bas du ventre, une nervosité que je n'arrive pas à cerner.
Bof, on va dire que c'est le cafard du dimanche...
Ecrit par ninoutita, le Samedi 10 Septembre 2005, 21:23 dans la rubrique Journal qui se veut intime .
Commentaires :
Je vais devoir rattaquer à coup de gâteau au chocolat ? looool ! Les chocapics, c’est mes préférées… Et puis, toutes les ouvertures faciles ne sont jamais faciles à ouvrir…
Seulement deux jours pour un week-end, c’est pas beaucoup, hein ?! Le flamenco çà doit être trop beau à voir et à danser ! J’ai une topine españole et rien qu’avec ses mouvements de poignets, je suis bouche bée et dégoûtée… j’arrive pas à faire pareil ! Snifff… L
Et tes projets même s’ils te semblent irréalisables, il faut y croire. Très fort. Et s’accrocher à eux.
Et ton amour des mots, tu le partages. A chaque fois que tu écris. Ici ou sur un bout de feuille, sur un mur ou sur ton poignet…
Gros Bizoo mamzelle !
Seulement deux jours pour un week-end, c’est pas beaucoup, hein ?! Le flamenco çà doit être trop beau à voir et à danser ! J’ai une topine españole et rien qu’avec ses mouvements de poignets, je suis bouche bée et dégoûtée… j’arrive pas à faire pareil ! Snifff… L
Et tes projets même s’ils te semblent irréalisables, il faut y croire. Très fort. Et s’accrocher à eux.
Et ton amour des mots, tu le partages. A chaque fois que tu écris. Ici ou sur un bout de feuille, sur un mur ou sur ton poignet…
Gros Bizoo mamzelle !
Re:
Non, non, ça va quand meme mieux qu'hier :D
Je suis juste un peu dépassée par...tout. Tout et rien.
Bhaaa, demain est un autre jour !
Les mouvements du poignet, c'est plein de grâce hein!
Je le partage mais pas très bien...peut-être que si je faisais du théâtre je le partagerai mieux ...
Je suis juste un peu dépassée par...tout. Tout et rien.
Bhaaa, demain est un autre jour !
Les mouvements du poignet, c'est plein de grâce hein!
Je le partage mais pas très bien...peut-être que si je faisais du théâtre je le partagerai mieux ...
parasitemort
... petite déprime ? ou gros cafard ?
Le théâtre c'est vraiment bien...
j'espère que tout s'arrangera pour toi.