Sur le sol rien que des bouts de pâtes à fixe, des épaves de cordes de guitare, des photos d'elles, d'eux, de paysages et puis des cartes postales qu'on distribue au hasard dans les rues et qui tombe dans mes mains pour que je les accroche sur mes murs.
Petite journée passée à dépoussièrer, trier, ranger, décrocher, réaccrocher, réparer, dépunaiser.
Ma chambre est toute colorée, plantée de diverses pubs, photos, dessins. Mes murs sont criblés de visages souriants, hilares, heureux mais toujours avec cette attitude qu'on adopte lors d'une photo. Cette attitude un brin sérieuse pas très naturelle.

Bien sur, toutes ces photos m'embaument d'un parfum de souvenirs. Et je me souviens, de ce voyage à New York où je faisais chier tout le monde pour qu'ils sourient sur mes photos. Et toutes ces autres fois, où je les emmerdais.
Enfait, oui, je suis une emmerdeuse. Mais une emmerdeuse qui s'assume, qui arrive encore à se regarder dans un miroir sans avoir honte de ce qu'elle est, de ce qu'elle est devenue.
Je fus interrompue par un coup de téléphone presque clandestin. Alex, mon voisin, m'invite à aller avec lui au ciné, avec dit-il, "quelques copains". J'hésite un peu et finalement dit "okay".
Bon, bha, il ne reste plus qu'à me préparer...