schématique et sans suite
©Ninoutita
le 2/11/09
as-tu fait bon voyage ? Je ne voudrais pas te peser, ta conscience est-elle aussi aiguë que la mienne ? ne doit-on pas nous oublier, vivre, vivre et oublier les questions.
Tu vois, c'est toujours les nuages qui laissent place à l'azur odorante du ciel. ca sent la pluie mais le soleil resplendit, je sais, tu préfères les hivers maussades, comme en arrêt sur images, aux soleils qui te mordent les yeux.
J'aimerais comprendre ce qui motive chacun à vivre. Un seul projet me suffit. J'aime la vie, même lorsque je m'endors à minuit les larmes aux yeux, le mal de ventre qui colle à la peau.
le 11/11/09
Tu es comme ce qu'on dit de l'argent, tu n'as pas d'odeur. Tu t'es tourné et retourné entre mes draps, mes doigts et ça toute la nuit mais ton parfum ne demeure pas. Je ne comprends pas comment cette absence peut être possible, je ne comprends pas.
Sylvie est morte, et je n'assisterai pas à l'enterrement. Je n'ai pas la force de voir le monde pleurer, de me sentir pleurer, ou de risquer les yeux secs.
C'est comme un alinéa avant une phrase, un alinéa qui a duré le temps d'un cancer vicieux, les cellules qui se désagrègent à petit feu.
En l'espace de trois mois, j'ai vécu deux fois le même schéma. Mais la deuxième fois est plus douloureuse. Oh pas pour moi. Elle me convient (enfin, je me le fais croire). C'est l'autre qui souffre, qui s'enlise dans de noires pensées. J'essaie de penser en mâle, donc plutôt mal. Je consomme, je jette (le pincement au coeur qui survient à l'instant où j'en fais un déchet contredit tout ce que j'ai pu écrire jusque là). Il n'y a nulle trace de Kiss dans ce que j'écris-là, ou seulement la même expression d'abandon contrôlé pendant l'amour.
Je ne recherche aucune stabilité. Aucune stabilité. Seulement une légère esquisse d'exclusivité. D'exclusivité. Prend qui tu veux, je m'enfous. Mais ne lui propose pas d'aller voir une exposition après. Ca c'est pour moi. De toute façon, je ne suis pas douée en amour. Je le suis en sensualité, en douceur. En aigreur aussi. Mais le sexe, tu sais, je m'en fous. J'ai juste besoin de sentir la peau. Rien d'autre. J'aurais pu rester vierge toute ma vie, seulement les autres ne veulent pas que les relations se déroulent ainsi. Ils veulent voir comment c'est à l'intérieur. Ils veulent plus et finalement ne gagnent que du moins.
Qui oserait me contredire ?
Je veux voir du LYNCH, je veux voir du CLAIRE DENIS. Je ne supporte pas que ma faim reste en suspens, que je doive me contenter d'extraits. Je veux tout, tout de suite, sans concessions, sans scrupules ridicules, sans arrières-pensées.
Le problème c'est que je suis toujours hantée par des pensées.
Et ils finissent par s'en douter. Entre mes bras.
Ecrit par ninoutita, le Vendredi 13 Novembre 2009, 19:04 dans la rubrique Journal qui se veut intime .
Commentaires :
Mimi
16-11-09
à 18:01
Je te contredis ma Nini, quoi que tu penses en mâle et ne veuilles pas de stabilité (ce que je partage assez..). L'intérieur est peut-être moche, mais c'est autre chose que de sentir la peau... Si tu considères tes bonnes expériences je suis certaine que tu seras d'accord. Quand aux mauvaises : pfuit, sans suite !
LiliLou