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Moon boy
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A peine revenue de Paris où j'ai trouvé un appartement et des amis, je repars dans le sud et en Italie, aider dans les vignes, avoir chaud et boire du café dans un bar tabac conditionné.
C'est un peu bizarre, j'ai tant attendu la fin que je ne sais plus très bien quoi en faire. Alors je lis, je lis beaucoup, du Hamsun Knut, du Nietzsche et j'écris des mots imbéciles sur les feuilles d'un carnet en décomposition. Je ne pense plus à la suite, et même le présent parvient à peine à se glisser dans mes pensées. J'écoute du Joe Dassin comme une veille minette de soixante ans, et je pleure, mais seulement de rire. J'ai du mal à croire que d'autres sont émues. Ici, je ne parle plus de Joe Dassin, j'interroge le désert émotionnel.

Avant de partir loin, une petite bribe de Paris : il y avait un petit garçon avec un visage comme la lune lorsqu'elle est pleine, de gros yeux bleus et un tout petit sourire. A un moment, il a remarqué que j'étais entrain de scruter le sachet qu'il tenait entre ses mains aux ongles minuscules d'enfant. Dans le sac se trouvaient deux petits récipients en plastique remplis d'eau avec des poissons. Le petit garçon a remarqué que je regardais son sac et a sorti l'un des deux récipients, l'air de rien, pour me montrer le poisson. C'était une fine bête très gracieuse avec de longues nageoires dentelées et violettes. Voyant que j'admirais le premier poisson, il a sorti le deuxième, toujours mine de rien. Il a ensuite tapoté l'épaule de sa mère somnolante pour lui dire que le monsieur de la boutique lui avait expliqué comment les faire se reproduire. Il continuait à me regarder, pas peu fier de lui. Je voulais entamer une rapide conversation mais c'était déjà le moment de me lever, de me laisser emporter par une foule de bras, jambes, têtes. Les gens ne voient que droit devant eux, pareils à de bons chevaux de courses. J'espère ne pas trop regretter la tranquillité de Strasbourg. Quand j'y pense, j'ai l'impression d'être une jeune provinciale sortie d'un roman de Zola.


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Ecrit par ninoutita, le Vendredi 10 Juillet 2009, 01:14 dans la rubrique Journal qui se veut intime .

Commentaires :

Jeanne
13-07-09 à 23:30

Mais alors... T'y es déjà sous le soleil italien ? Ma soeur m'a dit qu'elle t'avait croisée à Strasbourg, donc j'espérais qu'entre mes papiers mâchés et la confection de patisseries orientales je pourrais te voir...! Et comme je repars la semaine prochaine jusqu'à mi-août, puis que tu pars dans ton périple nordique, cela semble difficile !