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Manger ses cigarettes, mordre dans sa tasse mais ne surtout jamais l'avouer.
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©Ninoutita



Et finalement : une chambre d’hôtel poisseuse, des rideaux lourds de velours troubleront la lumière du jour. Assise sur un tabouret croulant devant un minuscule bureau de bois pourrissant. J'écrirai durant la nuit sur un balcon au bord de la chute et sur lequel je ne pourrai tenir que debout. Mon jour sera occupé par de longues siestes des quelles j'émergerai moite et plus inspirée que la veille. Salade, viennoiseries et viande rouge constitueront mon repas principal. Les mojitos dégustés pendant l'après-midi me plongeront dans un état permanent de dégoût de moi. La nuit, leur saveur me saoulera de bonheur. Personne ne m'éditera, des faux amis et d'agiles amants proposeront de prendre soin de moi. Mais personne n'en prendra la peine. Je mourrai sûrement trop vieille, une benson and hedges gold coincée entre les dents.
L'hôtel sera devenu désaffecté le jour de mes trente ans. Je manquerai d'y mettre le feu jusqu'à mes quarante ans mais finirai par brûler mes épais rideaux comme pour effacer les mauvais rêves. Je serai sans doute un peu folle, entourée d'une horde d'ignares hypocrites qui profiteront de ma générosité misérable.
Je pourrais peut-être gagner ma vie en écrivant de faux faits divers, inventant un crime passionnel, rembourrant mon article minable par l'évocation d'une lumière blafarde, de problèmes d'argent et d'amant pas doué. Les lecteurs adoreront et je serai sans doute dégoûtée d'être anonymement reconnue pour mes conneries et non pour mes romans.


Il n'y aura pas de Sartre, il n'y aura pas d'aventures lesbiennes, toujours les mêmes traîneront dans mon lit aux draps sales.




Et toute cette histoire m'est venue en me demandant quel métier j'allais exercer plus tard, ou plus simplement qu'est-ce qu'il me plairait de faire plus tard. Je veux bien être un écrivain très reconnu, et photographe également, voyager partout dans le monde, avoir une résidence en Toscane entre Florence et Sienne, un appartement à Paris, un loft à Berlin et paradoxalement faire de l'humanitaire en Afrique. Une riche charitable en somme.


Comme je me le criais pratiquement hier : "les miracles existent, ils viennent d'Allemagne et font deux mètres". Sans la surprise, on peut traduire cela par "Kiss a donné des nouvelles. Il est à Istanbul en ce moment pour ses études. Il serait heureux de me revoir à Berlin.". Bien sûr, l'e-mail commence par une bonne dose de mystère fondamentalement, radicalement masculin : it takes to much time to write down what happened but i promise, it happened a lot. Il m'a écrit cela alors que mon sms se limitait ni plus ni moins à "fais pas le con et donne-moi des adresses de bars et boîtes de nuit berlinoises". Pas de sentimentalisme, ou bien juste à la fin en signant "Love". Mais ce n'est qu'une formule de pure politesse, non ?
Je crois que trop longtemps j'ai été un coeur d'artichaut. Je le dis et le redis, au soleil ou sous l'averse, j'étais une Bovary et j'ai sûrement encore énormément de séquelles.
Mary - Supergrass



Ecrit par ninoutita, le Lundi 15 Juin 2009, 00:11 dans la rubrique Journal qui se veut intime .

Commentaires :

aphone
aphone
15-06-09 à 00:48

Je suis aussi touchée par le syndrome du bovarisme =)
Kiss is back ? (kisses back ?) ^^
Aaaaaah je suis trop contente pour la fac ! C'est dingue =)