Ce n'est pas ma faute
©Ninoutita
J'ai les lèvres qui éclatent, elles se meurent en prenant la forme du dernier des champignons atomiques, du moins je l'espère. Le champignon atomique de l'atmosphère puisque sous la mer tout est permis. La mer m'effraie, les cieux m'effraient, la terre m'exaspère. Tout ce qui m'effraie m'attire, le goût du risque pique, est âcre; j'adore ça.
Dans chaque reflet on aperçoit leur doigts salissant qui troublent la limpidité d'un verre. Ils caressent leurs entrailles, n'embrassent jamais la chair sans avoir d'idée troublante.
J'angoisse, vraiment. Je perds le sens, je ne parviens pas à aligner deux phrases cohérentes. R. est mort : la perspective du futur proche l'a floutée comme l'aurait fait un mauvais photographe. J'ai demandé à mon chien si elle savait penser. Je ne l'ai pas laissée répondre, je l'ai coupée dans son silence de bête, j'ai rétorqué rapidement qu'elle était un être mû par son instinct, que la perspective d'un pour soi n'était pas envisageable. Plus qu'un jour. Je ne me sens pas la courage d'affronter deux inconnus, leur raconter comme Bergman est génial, comme Sherman est drôle, comme Magritte m'ennuie ! Il le faudra pourtant, avec de beaux arguments, avec de solides connaissances, le sourire. J'ai toujours su sourire en dansant, pourquoi pas en stressant ? (peut-être parce que la situation n'est pas identique)
Florence est belle jusque dans l'angle que ses édifices forment avec l'azur, jusque dans l'inclinaison intime de ses volets verts. Car ils étaient verts.
Ecrit par ninoutita, le Samedi 13 Juin 2009, 01:17 dans la rubrique Journal qui se veut intime .
Commentaires :
Jésus
13-06-09
à 06:11
Cindy sherman?