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Des figurants à effacer
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©Ninoutita



Mon corps réclame déjà du repos et voit ses désirs inassouvis. J'arrête la cigarette avant d'avoir vraiment commencer à fumer régulièrement. Un paquet par semaine, c'est déjà beaucoup trop pour moi et mon obsession de la santé, de la beauté, de la perfection que l'on n'atteint jamais. Je ne suis plus si saine que ça, je bois, je fume, je mange trop de chocolat. Je tente vaguement de faire du sport, aller courir à deux heures du matin dans la forêt : on s'habitue à tout, même à la peur et je n'ai plus peur de la forme que prenne les arbres lorsqu'il sont noyés dans l'encre. Par contre je crains l'année qui vient. Où vais-je finalement me retrouver ?
Je devrais faire des efforts, beaucoup d'efforts pour réussir à ne pas pleurer lorsque quelque chose m'énerve. Au lieu de gueuler contre quelqu'un, je fonds en larmes... vous pouvez juger de l'effet que cela provoque : RIDICULE.
Mais voyons, ridicule n'est pas le bon mot, pas du tout pas du tout, tu n'as pas peur du ridicule comme tu ne crains pas les animaux nocturnes, ces situations ne provoquent en toi aucun effroi, pas même un sursaut/un frisson/un rire nerveux. Débarrassons-nous seulement du regard des autres. Suicide collectif, plus personne pour me dire qui je suis, si j'ai le crayon qui coule, les cheveux sales, une sale tronche, l'air désespéré, si je suis à flinguer/à taper/à baiser/à chier. Je me trompe, quelqu'un peut te dire quand même : "j'aime beaucoup ta robe, elle ta va bien." Alors on ne peut continuer à cracher sur autrui, allez, ce n'est pas pour moi cette misanthropie. A part envers les cons, mais les cons sont parfois comme les narcissiques pervers, c'est-à-dire difficiles à cerner. Dans les premières paroles échangées, ils auraient presque l'air intelligent. Mais leur esprit a finalement pris une tournure bien différente. Dommage pour nous, nous voilà encerclés par la bêtise. Trois cents millions de cons et moi et moi et moi. Tous ces "moi" sont à vomir.
Et voilà, je délire. Le manque de sommeil, le manque de bisous et puis, en général, le manque de courage. Non, non pas de plongée dans l'introspection, j'ai décidé de m'épargner ça aujourd'hui. Après tout, on est dimanche, jour de repos. Je peux déblatérer toutes les stupidités que je veux, sans avoir à me poser ensuite comme objet d'inspection.


Des armes - Noir Désir



Ecrit par ninoutita, le Samedi 14 Mars 2009, 18:45 dans la rubrique Journal qui se veut intime .

Commentaires :

Mimi
17-03-09 à 21:45

Il aimait beaucoup cette chanson..

Et moi je n'aime pas quand tu as l'air triste comme hier (et aujourd'hui ?). Il faut qu'on réinvente Baden-Baden sous une autre forme.

Tu y étais finalement ?


 
ninoutita
ninoutita
18-03-09 à 13:22

Re:

J'y étais, on a mangé du gâteau et vu une expo. Pas de Caracalla mais en même temps, si on ne va pas à l'étage, ç'a beaucoup moins d'intérêt !