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Vers les cieux affamés
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©Ninoutita



Tu vois même les bonnes choses n'ont plus de fin, d'autant plus qu'elles n'ont jamais daigné commencer. En t'élançant vers les cieux affamés, c'est un de tes innombrables secrets qui s'est envolé. Une partie de toi en moins ou alors pire, un morceau de plus tronqué.
Nous ne saurons jamais vraiment qui tu as été, si tu aimais les marrons chauds, d'ailleurs mes cheveux en ont la couleur, enfin lorsqu'ils sont encore accrochés à l'arbre. Je rapporte tout à mes cheveux, ta disparition, mes croquis ratés et la griffure que je porte au poignet gauche.
Il y a toujours un mouchoir sale qui traîne dans mes poches, parfois il est trempé de larmes, un mouchoir sale trempé de larmes à jeter. Tout plein de trucs à jeter, peut-être même se jeter soi-même aussi, et se briser les os contre l'incompréhension de soi. Tout cela pour un rien, un rien qui produit un tout et un tout qui prend l'ampleur d'un vide.
Il gravait des lettres dans ma peau, des "je t'aime" aux ciseaux, seulement à l'aide de son doigt. Ca fait mal aujourd'hui comme une cicatrice encore à vif, une de ces cicatrices qui ressemble à celle que j'ai à la cheville. Mes pieds se tordent et je trébuche sans raison, le temps de me rattraper au vent, mince, je suis déjà tombée.
Dans mon carnet avec des poules rigolotes et colorées, on broie du noir. Il y est marqué que savoir la raison de cette voix qui se brise en s'éteignant ne changerait rien. Le constat devient d'autant plus triste lorsqu'il est relu quelques heures après. Alors comme ça je me suis abandonnée moi-même. Pourtant dans ce rêve d'il y a trois jours, j'avais réussi à me sauver. Nous étions pendues mais la corde, une chaîne d'or en toc, était trop large, trop lâche, elle ne m'étranglait pas. J'ai couru, je me suis élancée vers les mêmes cieux affamés que toi.
Il n'en résulte rien si ce n'est du chagrin, le chagrin d'être bêtement sain et sauf. Mais c'est sans doute mieux que le rien des quelques lignes plus haut.





Ecrit par ninoutita, le Dimanche 30 Novembre 2008, 20:40 dans la rubrique Journal qui se veut intime .

Commentaires :

disturb
disturb
01-12-08 à 10:46

Si je comprends bien l'article avec le sens qu'il en a, alors je suis sincèrement désolée ... même si je me doute que ce ne sont que des mots lancés qui ne peuvent pas faire grand chose ...

Bisous madame ...