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How can you fly with this weight in your heart?
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©Ninoutita
Non mais qu'est-ce qui se passe ?
Est-ce que j'ai le droit de comprendre, ou du moins d'essayer ?
Je vais déception sur déception. Il n'y a jamais de trêve, ou bien celle de l'espoir et c'est encore pire.
Mais la vraie trêve, le calme intérieur je ne le connais pas.
Ce matin j'ai le visage de celle que je déteste, celle qui se fabrique des illusions avant des nuits blanches et qui après avoir dormi toute la matinée, se réveille désenchantée et dégoûtée d'elle même et de la norme.
Ces nuits vont se faire de plus en plus rares à l'avenir, et je n'en resortirai que plus saine, ennuyée sans doute mais plus à la portée du réel.
Demain j'arrête de fumer pour un oui ou pour un non, la cigarette dans la bouche et mes rêves qui tombent en cendre à mes pieds, puis je l'écrase et je recommence, geste collé dans la perpétuité, il faut croire que chacun de nous est infatigable.
Ma mère va être bien déçue quand elle saura qu'il aime les hommes, elle le sera pratiquement plus que moi. Elle croit tellement que je vais sortir avec lui, c'est adorable de la voir dans ce rôle là.
Je ne suis pas vraiment tombée des nues quand il me l'a dit, il faut croire que mon fort intérieur me le criait déjà. D'un coups, il me l'a hurlé et n'a eu aucun mal à couvrir la musique environnante, mélange entre un morceau de madonna qui passait dans le salon et de beck dans la chambre. Cacophonie à part, il y avait moi assise sur le lit à le regarder danser, et comprendre, comprendre et ne plus comprendre, "le problème c'est que tu t'intéresses plus à l'impossible qu'aux garçons", j'étais ballotée par les gens qui dansaient debout sur le matelas, et c'est très étrange que j'ai senti ce mouvement de foule puisqu'à cet instant il faut dire que je ne ressentais plus rien. Rien qu'un vide phénoménal, le même qui m'a touché mercredi dernier, les sanglots sont restés bloqués dans ma gorge, de peur que quelqu'un croit que je pleurais parce que j'avais l'alcool mauvais.
Puis je suis sortie de la chambre, un beau grec avec un accent magnifique m'a demandé si ça allait, j'ai juste murmuré "déception", il m'a pris dans ses bras avec tant de spontanéité que je n'ai pu que me vider de mes larmes, dans ses bras inconnus. C'était une des seules personnes à ne pas avoir l'air îvre, sa cigarette brûlait dans le cendrier à côté de nous, j'aurais voulu être ce mégot.
J'avais l'impression d'être dans la série Skins avec le même bruit des enceintes à fond, l'ambiance orangée et tamisée, la danse frénétique de quelques uns, le froid qui entrait par les fenêtres grandes ouvertes.
J'ai voulu rentrer mais je n'en avais pas la force. Je me suis assise sur un canapé, j'ai parlé italien avec un allemand, le grec n'était pas loin et je lui en étais reconnaissante, il avait un peu l'air d'un ange gardien.
Plus tard j'ai retrouvé la force, je suis sortie sur le palier, prête à m'en aller, il a couru me dire au revoir, et je me suis dit que j'étais contente qu'il assume enfin son homosexualité avec derrière l'espoir qu'il se trompe à cause des verres en trop.
Mais ce matin je suis persuadée que cet espoir était, comme d'habitude, dans le faux.
Ecrit par ninoutita, le Samedi 18 Octobre 2008, 14:03 dans la rubrique Journal qui se veut intime .

Commentaires :

Eliath
20-10-08 à 23:48

Mince...
Ca doit être tellement étrange, ce genre de vide. Parce que ça me semble être un peu autre chose que la tristesse due à un refus : est-ce qu'au delà de la douleur peut-être, ça n'est pas un sentiment d'impuissance et de résignation, que tu ressens?

(euh, et sinon... Parce que je ne suis pas sûre... C'est qui? June?)

 
ninoutita
ninoutita
21-10-08 à 14:00

Re:

Non ce n'est pas du tout June. C'est quelqu'un que j'ai rencontré à peu près au même moment et avec qui il n'y a jamais eu d'ambigüité. Sauf que je l'aimais un peu plus que bien. Il n'en a jamais rien su et n'en saura jamais rien. Tant mieux ! C'est devenu depuis quelque temps un ami, alors qu'avant on était plus comme des connaissances.
En fait ce n'est pas à cause de lui, c'est juste une accumulation de résignation qui me rend amère.
Je n'ai plus goût à croire.
Et je m'abstiendrai à l'avenir de penser à que "ça pourrait peut-être être possible".