©Ninoutita

J'ai beau paraitre forte quelque fois, je reste tout de même une idiote.
Alors finalement, je succombe à une proposition de revoyure, June n'a pas dû comprendre le sens de mon dernier e-mail.
Ou alors l'e-mail en question n'était pas convaincant.
Pourtant j'y avais saupoudré quelques points d'exclamations mais qui se sont avérés fades lorsque j'en ai remis dans un texto positif.
J'ai l'impression de danser une valse sur un pied, bancale et absurde. La musique sonne faux et mes pas sont hésitants. Malheureusement il ne semble pas qu'un jour ils deviennent confiants.
C'est un perpétuel recommencement, la relation qui n'en finit pas. Mais maintenant je crois bien que c'est un peu moi qui imagine tout cela.
Il faut se rendre à l'évidence qu'il a juste envie de me rendre un service, et qu'il a toujours eu l'intention de n'agir que comme ça.
Il n'avait pas d'autres aspirations. Sauf une nuit d'îvresse. Ou deux. Bon d'accord, trois.
Après je suis trop bovariste et ce qui pourrait s'avérer agréable devient incompréhensible.
Je marche toujours sur un chemin tortueux, au bord d'un précipice rempli d'idées inintelligibles. Il faudra bien qu'un jour je m'éloigne de ce trou et que j'arrête de regarder mes pieds en marchant.
Il y a des jours, des semaines et presque des mois où j'ai l'impression d'y arriver. C'est toujours éphémère, mais le fait de pouvoir lever la tête pendant un temps me redonne espoir.
Mais dans mon cas l'espoir est à chaque fois nocif.
Comme ma vie ne connait pas trop de problèmes, je dois vouloir en chercher dans les sentiments.
Et je me dégoûte.
Le seul moyen que j'ai trouvé pour oublier c'est de dormir. Qu'importe l'heure, ça me sauve pendant quelques temps. La première minute qui suit le réveil est douce puis c'est tout une mélasse qui me serre le coeur.
La méthode de l'autruche n'est pas bien efficace mais en trouver d'autres me semble impossible. Il m'arrive souvent d'assumer. Je suis assez forte dans ce jeu-là, mais ce n'est souvent qu'hypocrisie.


Après un week-end passé soit dans mon lit, soit devant un film, soit sur la terrasse à fumer les étoiles en regardant une cigarette (ou sûrement l'inverse), je devais cracher ça quelque part. C'est toujours étonnant de se relire parce que je n'ai pas l'impression que mon moral n'est pas terrible aujourd'hui. Bien sûr, il y a eu beaucoup de larmes dans la solitude de ces deux derniers jours. Mais je pensais que c'était passé. Apparemment pas tout à fait. J'étais lunatique hier, je le camoufle aujourd'hui. Le présent se mêle au passé. Le futur reste caché, mais c'est logique. Il est contradictoire d'avoir confiance en l'avenir quand on désespère au présent.
Mais qu'importe, après tout j'ai dit que j'étais lunatique.