©Ninoutita


Le temps est-il si important ? L'ennui la crainte, tout ça en vrac, tu te ronges les sangs, violemment, une hardiesse incomparable dans l'acte de blesser ton égo.
Me brisant les bras sur une feuille infiniment blanche, les yeux rouges et vitreux, je suis comme une fenêtre embuée.
Un virus me transforme en pâle façade. Je suis fiévreuse sans doute et je te vois rire derrière la porte transparente.
Du chaud, du froid, les heures ne passent pas et en même temps elles sont trop pressées à mon goût. Nous sommes subjectifs, encore plus quand malades, facilement impressionnables, tapis dans le silence, après la vitre, la carpette.
Automatique sûrement.
Recherche cerveau ordonné avec fort esprit de synthèse.
Recherche garçon grand, enthousiaste, intelligent, et au sourire de chat, pour m'accompagner au cinéma, supporter mon humour douteux et plus si affinités.
Recherche d'autres yeux résistant aux moindres intempéries (c'est-à-dire qui provoquent les larmes) que sont :
- les conjonctivites (aujourd'hui)
- les discours émouvants (dans un placard à chaussures)
- la carte d'anniversaire de quand j'ai eu huit ans (de toute la famille)
- les yeux des carlins (ils ont un potentiel pathétique à... pleurer)
- les paroles blessantes (et fausses !)
- les chansons néerlandaises tristes (mais sont-elles vraiment tristes?)
- les garçons qui ne donnent plus signe de vie (une habitude masculine)
- les oignons (même si c'est bon)


Et maintenant, on fait quoi ?