Angels, I can see myself in your eyes
©Ninoutita
Mes cinq sens ont perdu tout leur sens. Ne rien ressentir, hormis l'angoisse qui revient à chaque période scolaire. Mais être stressée n'a rien à voir avec les sensations, peut-être plus avec la sensibilité; je me perds dans la significations des mots, c'est habituel. Mes récepteurs sensoriels se détraquent, ils sont finalement un peu pareils que le temps. L'hiver nous glace tandis que j'essaie en vain de me rappeler que nous n'avons pas encore quitté l'été. Quitter l'été serait me plonger vraiment dans cet hiver anticipé, il n'y aurait plus qu'à enfiler des gants et aggraver mon manque de sensations... ou de sentiments.
A travers les heures qui défilent, je vois l'année qui me dépasse et la peur de ne plus être actrice de ma vie."Ma vie" semble être une bien trop grande expression pour la fille que je suis ces temps-ci, je crois que ne penser qu'à manger, dormir et aux cours ne me ferait ni chaud ni froid : perte des sens comme je l'exprimais maladroitement précédemment.
Mais la chaleur reprend sa place au creux de l'ovale que je tente de former au cours de danse flamenca, elle s'y love mais je ne la regarde pas, mes yeux qui ont retrouvé toute leur vivacité sont trop occupés à comprendre les mouvements de mains que montrent Sonia. C'est à coups de "pompi a dentro" que se déroule le cours, je sors de là libérée et plus fière. Je me tiens plus droite que jamais.
Quelques touches de couleurs sont aussi apportées par des déclarations d'amour à distance entre filles, des verres cassés dans le but d'écraser une mouche (et dire que tu m'avais dit "fais gaffe au verre" environ cinq secondes avant montre en main) et la perspective de mes dix-sept ans et cette fameuse phrase que je ne prononcerai que ce 21.
Et pendant que ma meilleure amie fêtait son anniversaire, je pensais à notre futur voyage en Scandinavie et à Berlin et à Amsterdam, je ne sais tellement pas à quoi m'attendre que je n'arrive même pas à l'imaginer et encore moins à l'idéaliser. Je souris juste en pensant à nous deux dans un train, muettes mais avec la possibilité étrange de se comprendre par haussements de sourcils et mimiques plutôt... cocasses.
Comme trop souvent (ou toujours ?), je me prends la tête pour pas grand chose. Il vaudrait mieux rester calme mais sans aviser, j'ai trop avisé cet été, certes ça m'a permis de ne pas être désespérée de ne pas revoir Kiss rapidement cependant je reste déçue. Malgré tout ce que pourra me dire Monk, je continue d'attendre de ses nouvelles et bien sûr que je l'idéalise, comment ne pas l'idéaliser après seulement deux demi-journées, une soirée et une moitié de nuit en sa compagnie dans une chaleur moite et sensuelle ? La fontaine féerique, le vaste parc vide, nos riches conversations, les éclats de rire et les caresses contribuent à alimenter cet idéal. Mais je ne souffre pas et bizarrement, je n'y pense pas tellement. Il faut dire que ma tête est occupée par une terrible mal de crâne et une dissertation au sujet incompréhensible sur la liberté.
Ecrit par ninoutita, le Mardi 16 Septembre 2008, 20:35 dans la rubrique Journal qui se veut intime .
Commentaires :
elise
04-10-08
à 15:43
ah Inès, tes photos sont très jolies, et tes textes dépaysants, pleins d'idées, d'images. J'aime beaucoup! J'espère te revoir mon petit chou. :)
(certes c un peu banal ce que je dis là mais je le pense)
it was a saturday night and i was drunk
Alors a la semaine prochaine, laisse moi juste t'observer danser sur crystal castles quelques minutes, que j'ai d'autres folles images en tête pour supporter l'absence. Je t'embrasse.