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Il faut être toujours ivre
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©Ninoutita



Ces sept derniers jours sont passés comme un rêve. Je ne saurais le décrire, je suis plus douée pour raconter la mélancolie. Ce matin je me suis couchée, il était sept heures et je fumais une dernière cigarette sur l'autoroute, la voiture roulait vite, ma soeur avait mis Blondie très fort. La liberté sonnait dans tout mon corps, le noir coulait le long de mes yeux à cause du vent qui fouettait vivement mon visage. J'avais des frissons de sommeil (j'ai presque failli écrire soleil), je souriais au paysage défilant. Le jour s'était levé rapidement, nous avions passés la fin de la nuit dans la voiture avec June à écouter des voix de femmes et celle de Bowie. La mienne était sans doute cassée, j'ai beaucoup ri, beaucoup chanté, beaucoup charrié June. Il en a fait de même et s'en est allé en me laissant la marque de ses lèvres sur ma bouche à demi entrouverte. Les hommes aiment passer leur main dans mes cheveux, je ne m'en plaindrai pas.
Et j'aime aussi lorsqu'une fille s'endort contre mon épaule, contre moi, douce et silencieuse dans l'arrière-fond sonore d'un commentateur des jeux olympiques stressé. La lumière est encore allumée et mes yeux sont clos. Il doit être six heures et la maison est endormie. Un autre souvenir d'une autre nuit, quelques mojitos bus et les cigarettes se consument entre nos doigts secoués par les soubresauts que provoque notre rire. Un rire infini qui s'élève dans la nuit humide, putain il fait noir et j'adore cette obscurité confortable, il n'y a que tes yeux pour briller ainsi.
Jamais des vacances n'ont été si étranges, si différentes. Romain m'a fait connaitre le plus lourd des sentiments que peut porter un coeur mais aujourd'hui ce même coeur, bien que rempli d'un grand nombre de sentiments différents, possède une richesse jamais atteinte auparavant. Une richesse sans nom, mais après tout à quoi bon toujours chercher à nommer les choses.
Dans ma chambre il y a toutes sortes de murmures, ceux qui acceptent et ceux qui crient, le refus et même parfois le doute. Tout ce bruit forme une cacophonie douce à l'oreille, un requiem sans l'ombre de la mort, un truc contradictoire dans lequel je me complais.
J'ai l'impression que tout rentre dans l'(dés)ordre, Kiss répond à mes mails en s'excusant de n'avoir pas pu le faire plus tôt, je La vois dans son élément et apprends à l'aimer encore plus, June est ivre et dit que je suis une "goddess", Safia arrive demain et j'ai vraiment retrouvé ma Monk.

J'ai peur qu'en recouvrant un rythme de vie normal, des nuits qui commencent à onze heures pour s'achever à neuf, un déjeuner normal, une consommation de café modéré, moins d'alcool et l'arrêt de la cigarette, je retombe dans l'angoisse de la médiocrité, dans l'ennui inutile.
Je crois que je suis amoureuse de la nuit.





Ecrit par ninoutita, le Samedi 16 Août 2008, 22:40 dans la rubrique Journal qui se veut intime .

Commentaires :

disturb
disturb
17-08-08 à 22:29

Très joli article ! Vraiment j'adore ta manière de raconter les choses ^^

Oh hier, j'ai rêvé qu'on s'appelait au téléphone pendant un sacré moment pour parler de tout et de rien, avec ton visage qui m'apparaissait très nettement ... et ça me fait penser que je dois t'envoyer une photo de moi avant ton arrivée (à ajouter sur la liste des choses à faire !)

Bisous mademoiselle

 
ninoutita
ninoutita
18-08-08 à 00:13

Re:

Oui ! Il faudrait que tu le fasses... PROMPTEMENT !

 
disturb
disturb
18-08-08 à 21:00

Re:

A voté :D