Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'univers est une digestion
Image Hosted by ImageShack.us
Image Hosted by ImageShack.us
Image Hosted by ImageShack.us

©Ninoutita



Hier c'était sans doute le cafard du retour. J'avais chaud dans mon t-shirt noir, je crois même qu'à un moment des perles de sueur sont apparus à mes tempes. C'est dans la maison que j'étouffais, dans la rue je respirai plus correctement. Cela fait deux semaines que je me traine un mal de tête persistant et hier en m'endormant, j'avais une sourde douleur encore du côté des tempes. Ce matin je l'ai cru mais en fait il s'est enfin envolé. La matinée s'est déroulée tranquillement. Aidée par deux caffè latté, je me suis réveillée avec un air frais que filtrait ma fenêtre entr'ouverte. La couleur blanche du ciel m'indiquait clairement qu'il faisait mauvais. J'ai lu une centaine de pages dans un clair-obscur rassurant et matinal. J'attendais. Une lettre. Maintenant, j'attends un e-mail. Et une réponse à une autre lettre que je vais envoyer cette après-midi. Toujours le temps qui synchronise nos échanges qui changent selon la personne. L'e-mail a des relents de baisers, peut-être un petit côté amoureux mais qui ne me rend pas folle. Pas comme ses lettres à Lui, que je brulai il y a je ne sais pas combien de mois, prise d'une folle envie de me débarrasser de tout papier portant en bas à droite le prénom de Romain. Ses lettres à Elle me confortent dans l'affection indescriptible que je lui porte. La lettre a toujours une allure très propre sur elle et fragile. Puis lorsque je la lis, les phrases sont émouvantes, une pointe de drame les ponctue.
Pendant ces deux dernières semaines aussi, je ne ressentais plus la faim. Par contre l'écoeurement, ça je connaissais bien, tout me donnait une fine nausée. Ce midi j'avais envie de me mettre à table. Et j'ai ressenti du plaisir en mangeant. J'ai encore perdu quelques kilos. Je vais finir par croire que les garçons n'ont pas une bonne influence sur ma santé. Il y a deux ans, je n'avais rien mangé durant la semaine passée avec Romain, hormis quelques chocapics par ci par là. June m'a fait à peu près le même effet, cependant je me forçais à avaler un morceau de sandwich à midi. Idem pour Kiss. Par contre, ils me donnent une terrible envie de boire.
Entendre son amoureux répété du Duras en buvant du campari à quatorze ans sur un balcon surplombant la Méditerranée.
Et boire de la bière à seize ans dans l'obscurité d'une salle de concert pendant que June accorde sa basse.
Enfin, boire des mojitos, de la bière et d'autres alcools sans nom dans une forteresse italienne tandis qu'une chaleur moite de début de soirée vous tient compagnie en même temps qu'un grand blond.
Alors si je comprends bien, il faut que j'évite de me mettre en couple au risque de devenir anorexique et alcoolique ?
C'est un risque à prendre.

Ce soir, ça fera une semaine qu'on s'embrassait par terre et trempés, je ne suis pas triste. Ca reste un souvenir fort agréable, et je ne ressens que le manque lorsque j'en ai envie. Bizarre, j'arrive à contrôler les moments durant lesquels je m'octroie de penser à lui.
Romain et June me bouffaient la moindre parcelle vide de mes pensées et une nostalgie affreuse s'engouffrait en moi un peu plus chaque minute. Je crains seulement qu'il décide de ne pas m'envoyer un deuxième e-mail. L'inconsciente cruauté me semble être un gêne assez fréquent chez la gente masculine. Dans le cas de Kiss, j'imagine que c'est de la négligence. Il doit sans doute être à mille lieux de penser que je me suis un peu attachée à lui.


Mais pour ponctuer ces dires sans une pointe de légère dépression qui serait tout à fait naturelle rien qu'à voire la gueule de la pluie, je dirai que Julien est une reine pour sortir des phrases débiles mais qui me donnent envie de rire doucement et de faire les quatre cents coups avec elle, je cite : "Attend, je suis toute dégoulinante".
Tout ça l'air de rien.





Ecrit par ninoutita, le Dimanche 3 Août 2008, 17:00 dans la rubrique Journal qui se veut intime .

Commentaires :

pénélope
04-08-08 à 01:36

( euh )

salut Ines, j'ai perdu ton numéro de portable et je ne sais donc comment te joindre.
je serai a strasbourg pendant un tres petit moment a partir de vendredi et j'aimerai bien pouvoir passer un peu de temps avec toi.
en attendant j'espere que mes baisers virtuels arriveront a atteindre tes deux joues,
a tres bientôt, Pénélope