©Ninoutita


Je ne crois avoir aimé les eurockéennes vraiment que pour la musique, mon pied ne me laissant pas pleinement profiter de l'ambiance environnante. Hier, une horrible gadoue et samedi, une chaleur écrasante. Pas franchement pratique lorsqu'on est en béquilles. J'ai vu des groupes assez impressionnants comme the Gossip, Vampire Weekend, MGMT, Cat Power ou encore Moriarty. Je ne parlerai pas des Babyshambles, j'ai vu Pete Doherty mais à part ça... rien, juste un bordel monstre, des chaussures qui volent, des kawés écrasés, des petites bastons : je n'ai rien compris. Nous sommes rapidement partis, excédés, énervés et moi, toujours douloureuse. Le bilan est donc un peu mitigé, oui, la plupart des groupes m'ont bien plu mais j'avais une putain d'incapacité à me sentir à l'aise.
Souvent je me suis dit que c'était sûrement pas une bonne idée d'être venue. Entre le camping à l'arrach', les sanitaires dégueulasses, les gens bourrés... N'empêche que l'an prochain, si je ne suis pas en fauteuil roulant d'ici là (ahaha amis de l'humour noir, bonsoir !), je fais au moins trois festivals. Avec qui ? No sé !

Sinon, June n'était pas là, il n'a pas pu prendre sa place. Quand j'ai appris cela, aucune émotion particulière ne m'a traversée, ou peut-être un peu de honte, honte d'y avoir cru, honte d'avoir trop espéré, honte d'avoir pensé être à nouveau amoureuse de quelqu'un. Mais étant donné la vitesse avec laquelle il s'éclipse de mon esprit, je doute avoir eu un vrai sentiment d'amour.
Bizarre comme depuis un an, j'essaie d'oublier ceux avec qui j'aurais peut-être pu tisser une relation de couple... Alex, Luc et maintenant June, c'est le grand ménage !

J'entame une deuxième semaine à rester dans un lit parce que chaque déplacement me demande trop d'effort. J'en ai vraiment ras-le-bol, je ne supporte pas de ne pas pouvoir me mouvoir comme je le veux, je déteste être alitée ainsi, je déteste. On me répète que ç'aurait pu être bien pire, un bras de cassé, que sais-je, mais il se trouve que ce n'est pas si terrible que ça. Ca n'empêche que cet accident gâche, pourrit même mon début de vacances.
Le seul point positif est que cette solitude me donne le temps de réfléchir, beaucoup réfléchir, trop penser ! Je me rends compte que je parle toujours de ces mêmes ils, et qu'il faudrait que cela cesse. Et vite.
Je me rends également compte que l'acte d'écrire sur un blog est étrange. Plus j'y pense et plus cela me parait une drôle de façon de s'exprimer. J'ai l'impression qu'ici, il n'y a plus vraiment d'échanges avec mes quelques lecteurs depuis longtemps ainsi j'écris réellement pour me vider de mes non-dits, de mon amour, de mon spleen éventuel. Enfin de tout ce qui est encombrant et qui pourrait, si je ne le déversais pas ici, trop grignoter mon quotidien et me rendre trop souvent insupportable.
Bref, c'est une étrange manière de régler ses comptes avec soi-même. Et avec beaucoup d'autres.

Ah au fait, joyeux anniversaire avec pas mal de jours de retard mon blog... déjà trois ans !