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Douloureuse
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©Ninoutita



Écrire comme j'ai mal, écrire comme je m'ennuie : ce serait se répéter, rabâcher la même mélasse nauséabonde ; ce serait dire ce qui obnubile mes pensées et ce qui m'inquiète. Je dors la journée, je dors la nuit, je me force à sombrer dans un sommeil sans fatigue afin que le temps passe, afin qu'il ne dure surtout pas, afin que ma cheville guérisse. Chaque fois que mes yeux s'ouvrent, qu'il soit deux heures du matin, midi ou dix-huit heures, chaque fois qu'ils s'ouvrent et qu'ils regardent ma cheville, un soupir de petit désespoir s'échappe de mes lèvres. Les béquilles ne me réussissent pas du tout parce qu'elles empêchent mon bras gauche de cicatriser. Et ma jambe gauche semble trop faible pour supporter tout mon corps. Je me sens lourde et laide aussi, très laide, abîmée et esseulée.


Il ne me semble pas que je sois une amie tellement exigeante. Mais là j'ai vraiment du mal à l'accepter et je prends cette désertion comme un véritable abandon. Il n'est pas utile que je m'étale quant à ce sujet, je crois qu'elles auront compris ma déception.

Ce poste n'est composé que de plaintes, je m'en excuse mais c'est le quatrième jour que je passe cloîtrée entre quatre murs étouffants. Je suis heureuse qu'il pleuve aujourd'hui car le soleil me donne envie de pleurer ces temps-ci. Cependant, je prie pour qu'il ne pleuve plus demain et je prie pour que je puisse marcher un peu, au moins un peu. Ce qui est sûr malheureusement, c'est que danser sera impossible. A moins que June me fasse virevolter dans les airs rien qu'avec un regard. Sauf qu'il est probable qu'il ne soit pas présent. Et c'est peut-être (sûrement) préférable.
C'est drôle comme à cause d'un évènement, tout peut être chamboulé. Alors qu'avant j'étais si heureuse de me rendre aux eurockéennes, là je les appréhende.
Alors que je me sentais bien entourée amicalement, j'en viens à ne plus savoir si j'ai vraiment des amis. Ou si mes amis ne sont pas plutôt de simples copains, ravis de passer des moments avec moi lorsqu'ils s'agit de sortir, danser, prendre le vélo pour aller de lieu en lieu, boire, rire et fumer mais totalement inexistants quand je perds les pédales, quand je tombe, enfin quand j'ai vraiment mal.

D'habitude je ne suis pas rancunière. Aujourd'hui j'ai du mal à accepter les excuses. J'en ai assez des mots, je veux un peu plus d'actions. Je ne voulais rien qu'une visite, pas longue, pour me distraire et m'occuper l'esprit à autre chose qu'à me demander si j'ai mal ou non.



Allez, il est quatorze heures, j'en rirai presque de cette solitude qui me permet sans doute d'effectuer un tri.
Et puis il y a mes parents, mes parents qui s'occupent de moi comme on s'occupe d'un enfant qui ne sait pas encore très bien marcher ou qui a une quelconque fragilité depuis son premier cri.





Cette musique me fait rire.



Ecrit par ninoutita, le Mercredi 2 Juillet 2008, 15:38 dans la rubrique Journal qui se veut intime .

Commentaires :

inconsciente
inconsciente
02-07-08 à 17:02

Si je pouvais je prendrais un billet tout de suite pour Strasbourg.

 
ninoutita
ninoutita
06-07-08 à 16:55

Re:

C'est adorable... et ça me fait vraiment chaud au coeur.