©Ninoutita


Oh j'ai mal.
Des bleus, des plaies, mon visage reste intact, mes jambes sont pétries de coups. Les freins qui lâchent, maintenant mes nerfs.
C'est une affreuse première fois, l'accident, l'ultime s'il te plait, l'ultime, c'est trop effrayant, et la vitesse, vitesse je t'aimais tant, là j'ai peur.
J'en tremble encore, entre bouffées de chaleur et bouffées de larmes il n'y a qu'un pas, trop franchissable pour moi.
Et hier les herbes folles, nous les bienheureuses, nous les bien bourrés, Monk je t'aime.
J'espère que je pourrais aller tout de même aux eurockéennes, malgré ma démarche clopin-clopante.
Mais j'ai finalement une chance de cocu, il n'y a pas eu de voitures pour me rouler dessus, personne et la police, ils étaient nombreux, très gentils, ils ne m'ont même pas demandée mes papiers.

J'ai découvert que j'avais une sorte d'instinct de survie, drôle de comportement, se relever après avoir prononcé à peu près une dizaine de fois le mot "putain" en moins de cinq minutes.
Se relever et marcher, reprendre la route, les oreilles qui sifflent, les mains tremblantes, arriver à relever le terrifiant engin, le lâche, et rouler. J'ai brûlé tous les feus parce que je n'avais plus le courage de freiner.



Ouais, je me sens abandonnée par moi-même, c'est con à écrire et encore plus à dire et tout ça à cause d'un accident qui aurait pu être plus grave. Mais je ne sais pas, je n'ai jamais vécu un tel choc physique. Je reste perplexe devant cet épisode. J'ai les idées noires parce qu'en attendant, je ne sais pas si je vais pouvoir profiter comme je le voulais de mes vacances.
Alors il faudra lire, et puis Blaise par ses mots me fait énormément voyager. Ainsi il me donnera peut-être l'impression de marcher avec lui, de me dépenser un brin sur les routes désertes Brésiliennes.




Allez, un peu de courage !