Attendre, attendre et puis rêver
--> c'est long, long, long
Des gestes qui se répètent...toujours les mêmes. Je frôle des doigts la plaque avec l'inscription " Cabinet de Kinésithérapeutes". J'appuie sur le minuscule bouton et en une demi-seconde la porte est ouverte. Je pénètre dans l'immeuble sombre, gravis les marches qui grincent sous mon poid. Arrivée au premier étage, je fais ce qui est écris sur le petit panneau à côté de la porte et sonne une nouvelle fois, puis je pousse la lourde porte en bois. J'arrive dans la salle d'attente. Je dis "bonsoir" ou "bonjour" -je ne sais plus- ( à 17h30, il faut dire quoi?) au monsieur qui attend. Même si il n'y avait personne, j'aurais salué. Cette une habitude, de saluait en arrivant dans une salle d'attente. J'imagine que pour le patient qui attend depuis un bout de temps, ça doit distraire.
Je me dirige vers la fauteuil près de la pile de magazines, choisis un "Madame" et me pose. 10 minutes passent. Puis vingts autres. Il est maintenant 18h00 et mon r.d.v était à cinq heures et demi. Plusieurs patients sont passés, plusieurs kiné ont appellés leur nom, mais le mien n'est toujours pas venu, et personne n'a nommé mon nom. J'me sens terriblement pathétique, seule dans cette salle d'attente impersonelle au possible. Puis un petit mec arrive, enfin petit, il a une masse de dread incroyable sur sa tête, il écoute de la musique à fond, un peu disco sa musique, si j'en crois le rythme qui sort de ses écouteurs sans entrer dans ses oreilles. J'appelle ma soeur pour lui dire que ce cher kiné est en retard, elle va faire ses courses pendant ce temps. Le garçon me demande l'heure. Je lui donne. Puis plus rien ne se passe pendant deux minutes, jusqu'à ce que le kiné appelle le mec aux dread et me demande:
" Vous avez R.D.V avec Madame Truc?"
N'ayant pas parler depuis pas mal de temps ( et étant enrhumée à mort) je lui dis avec une voix rauque, qui m'a étonnée au début (!) (bha ouais quoi, j'ai un rhume moi! ) ( enfin peut-être que ça faisait classieux mouwhaha)
"Non, j'ai R.D.V avec monsieur B."
"Mais il est parti en vacance" "QUOI?!"
"Il ne vous a pas annulé le r.d.v?"
"BHA NON, il ne m'a pas dit qu'il partait en vacance!"
"attendez deux secondes, je vais chercher son agenda" .
Le mec qui m'a demandé l'heure me lance un regard plein de compassion. Je lui souris. Merde, qu'est-ce qui me prends de sourir à tout le monde alors que l'heure est grave?! Le pseudo-kiné (bha ouais, merde, c'est pas MON kiné) revient, l'agenda en main. Il me dit tout un truc que je ne percute pas, comme quoi "blablabla, il est parti en vacance, blablabla, il ne vous a pas prévenu?, blablabla, vous avez un autre R.D.V le 30 août". Je le remercie, et part de ce cabinet déprimant.
J'arrive dans la rue, énervée, essouflée. Dans mon fort intérieur, je geule ( ---> étant donné la violence et la vulgarité de ce passage, la direction à mit des petites étoiles pour ne pas choquer les plus fragiles d'entre vous)
" HÉ MERDU, P***** DE BIIIIIIP DE BORDEL DE BIIIIIP C****** DE KINÉ!"
Je sors mon portable, annonce à ma soeur que le kiné n'est pas là.
"oui, mais là Inès j'suis entrain de faire les courses à Cro!"
Pour la petite histoire, Cronenbourg, c'est supra loin de mon Kiné et mon Kiné c'est super loin de chez moi . Hé merde.
"J'arrive dans 30 minutes"
Je vous mirre, ( heuuu quel lapsus!) que dis-je, je vous entends déjà, chers lecteurs, entrain de dire, "mais tu ne pouvais pas rentrer chez toi par tes propres moyens?"
Je n'avais pas de tickets de bus et frodait dans ses temps difficiles c'est complétment inconscient.
Alors j'ai attendu. J'ai marché jusqu'à la place de la République. Puis je me suis assise dans l'herbe, près du grand arbre.J'me souviens...l'an dernier. Ca devait être à la même époque, au même endroit, à la même heure, 18heure15 environ. C'est au moment où le soleil estival est doux. Où la place se vide un peu. Où on entend l'orage gronder, loin de nous, si loin, bien loin.
"Hé Raphaël, c'est quoi cette race d'arbre?"
Il m'avait regardée. M'avait posé un bisou sur le front. S'était gratouiller la tempe. Et comme d'habitude, il avait répondu, doucement, lentement, avec sa voix doucement grave:
"C'est un maronnier"
" T'es sur?"
"non pas du tout"
Et puis on avait ri, bêtement, on était un peu plus qu'amis, sans être vraiment beaucoup plus...
Je me souviens de tous ses gestes, ses soupirs. Son regard était plein de mélancolie, brun, bleu, vert, gris, jaune, violet, peut importe, il était beau, et c'était tout ce qui comptait. Son odeur ressemblait à celle de l'automne. Ou alors celle de la terre après la pluie mélangée à un petit zeste de citron vert. Merde. Tout ça. C'est si loin, mais j'ai l'impression d'encore ressentir les moments passés avec lui. Et quand j'y repense, les images dans ma tête ont toujours la même couleur: celle de Raphaël.
J'ai été violament arraché de ma rêverie par le son de mon portable. Je réponds. " Y a pleins de bouchons sur l'autoroute, appelle Hugo (mon frère) pour qu'il aille te chercher". Je l'appelle, il me dit qu'il sera là dans 25 minutes. Désolé frangin, désolé frangine, de dépendre de vous deux.
Je me pose sur les marches de la B.N.U en pensant à mon avenir pas si proche mais pas si loin non plus. Je me vois en L.E.A. Je me vois en T.P d'anglais avec des potes. Je me vois à l'entrée de la fac pour voir mes résultats aux épreuves. Je me vois entrée dans l'école de journalisme de Strasbourg. Je me vois en resortir diplomée Je me vois pigiste. Je me vois rédacteur en chef. Je me vois entrain d'écrire un bouquin. Je me vois entrain de faire une expo de photos.
Puis là, je vois deux silhouettes connues. Mélody et Léo, qui marchent main dans la main vers le tram. Je les regarde. C'est un peu triste parfois d'être célibataire, mais bon.
Je penche la tête vers le haut pour voir le ciel. Les nuages avancent à vive allure dans le ciel gris-bleu-rose. J'entends des bribes de conversations des gens assis de l'autre côté des marches. Un couple? Ou tout simplement des amis? Je me suprends à imaginer leur vie. J'aime pas me surprendre, j'trouve ça terriblement égocentrique. Tant pis...c'est quand même bien agréable de se surprendre...
30 minutes sont passées. Mon frère est là. Je cours jusqu'à la previa rouge sang. J'raconte ma mésaventure. Ouaw...enfin quelqu'un à qui se plaindre.
J'ai vu les épisodes de Lost que j'avais enregistré samedi. Merde et triple merde. J'ai pas envie que ça finisse mal.
Goud naïte.
Je me dirige vers la fauteuil près de la pile de magazines, choisis un "Madame" et me pose. 10 minutes passent. Puis vingts autres. Il est maintenant 18h00 et mon r.d.v était à cinq heures et demi. Plusieurs patients sont passés, plusieurs kiné ont appellés leur nom, mais le mien n'est toujours pas venu, et personne n'a nommé mon nom. J'me sens terriblement pathétique, seule dans cette salle d'attente impersonelle au possible. Puis un petit mec arrive, enfin petit, il a une masse de dread incroyable sur sa tête, il écoute de la musique à fond, un peu disco sa musique, si j'en crois le rythme qui sort de ses écouteurs sans entrer dans ses oreilles. J'appelle ma soeur pour lui dire que ce cher kiné est en retard, elle va faire ses courses pendant ce temps. Le garçon me demande l'heure. Je lui donne. Puis plus rien ne se passe pendant deux minutes, jusqu'à ce que le kiné appelle le mec aux dread et me demande:
" Vous avez R.D.V avec Madame Truc?"
N'ayant pas parler depuis pas mal de temps ( et étant enrhumée à mort) je lui dis avec une voix rauque, qui m'a étonnée au début (!) (bha ouais quoi, j'ai un rhume moi! ) ( enfin peut-être que ça faisait classieux mouwhaha)
"Non, j'ai R.D.V avec monsieur B."
"Mais il est parti en vacance" "QUOI?!"
"Il ne vous a pas annulé le r.d.v?"
"BHA NON, il ne m'a pas dit qu'il partait en vacance!"
"attendez deux secondes, je vais chercher son agenda" .
Le mec qui m'a demandé l'heure me lance un regard plein de compassion. Je lui souris. Merde, qu'est-ce qui me prends de sourir à tout le monde alors que l'heure est grave?! Le pseudo-kiné (bha ouais, merde, c'est pas MON kiné) revient, l'agenda en main. Il me dit tout un truc que je ne percute pas, comme quoi "blablabla, il est parti en vacance, blablabla, il ne vous a pas prévenu?, blablabla, vous avez un autre R.D.V le 30 août". Je le remercie, et part de ce cabinet déprimant.
J'arrive dans la rue, énervée, essouflée. Dans mon fort intérieur, je geule ( ---> étant donné la violence et la vulgarité de ce passage, la direction à mit des petites étoiles pour ne pas choquer les plus fragiles d'entre vous)
" HÉ MERDU, P***** DE BIIIIIIP DE BORDEL DE BIIIIIP C****** DE KINÉ!"
Je sors mon portable, annonce à ma soeur que le kiné n'est pas là.
"oui, mais là Inès j'suis entrain de faire les courses à Cro!"
Pour la petite histoire, Cronenbourg, c'est supra loin de mon Kiné et mon Kiné c'est super loin de chez moi . Hé merde.
"J'arrive dans 30 minutes"
Je vous mirre, ( heuuu quel lapsus!) que dis-je, je vous entends déjà, chers lecteurs, entrain de dire, "mais tu ne pouvais pas rentrer chez toi par tes propres moyens?"
Je n'avais pas de tickets de bus et frodait dans ses temps difficiles c'est complétment inconscient.
Alors j'ai attendu. J'ai marché jusqu'à la place de la République. Puis je me suis assise dans l'herbe, près du grand arbre.J'me souviens...l'an dernier. Ca devait être à la même époque, au même endroit, à la même heure, 18heure15 environ. C'est au moment où le soleil estival est doux. Où la place se vide un peu. Où on entend l'orage gronder, loin de nous, si loin, bien loin.
"Hé Raphaël, c'est quoi cette race d'arbre?"
Il m'avait regardée. M'avait posé un bisou sur le front. S'était gratouiller la tempe. Et comme d'habitude, il avait répondu, doucement, lentement, avec sa voix doucement grave:
"C'est un maronnier"
" T'es sur?"
"non pas du tout"
Et puis on avait ri, bêtement, on était un peu plus qu'amis, sans être vraiment beaucoup plus...
Je me souviens de tous ses gestes, ses soupirs. Son regard était plein de mélancolie, brun, bleu, vert, gris, jaune, violet, peut importe, il était beau, et c'était tout ce qui comptait. Son odeur ressemblait à celle de l'automne. Ou alors celle de la terre après la pluie mélangée à un petit zeste de citron vert. Merde. Tout ça. C'est si loin, mais j'ai l'impression d'encore ressentir les moments passés avec lui. Et quand j'y repense, les images dans ma tête ont toujours la même couleur: celle de Raphaël.
J'ai été violament arraché de ma rêverie par le son de mon portable. Je réponds. " Y a pleins de bouchons sur l'autoroute, appelle Hugo (mon frère) pour qu'il aille te chercher". Je l'appelle, il me dit qu'il sera là dans 25 minutes. Désolé frangin, désolé frangine, de dépendre de vous deux.
Je me pose sur les marches de la B.N.U en pensant à mon avenir pas si proche mais pas si loin non plus. Je me vois en L.E.A. Je me vois en T.P d'anglais avec des potes. Je me vois à l'entrée de la fac pour voir mes résultats aux épreuves. Je me vois entrée dans l'école de journalisme de Strasbourg. Je me vois en resortir diplomée Je me vois pigiste. Je me vois rédacteur en chef. Je me vois entrain d'écrire un bouquin. Je me vois entrain de faire une expo de photos.
Puis là, je vois deux silhouettes connues. Mélody et Léo, qui marchent main dans la main vers le tram. Je les regarde. C'est un peu triste parfois d'être célibataire, mais bon.
Je penche la tête vers le haut pour voir le ciel. Les nuages avancent à vive allure dans le ciel gris-bleu-rose. J'entends des bribes de conversations des gens assis de l'autre côté des marches. Un couple? Ou tout simplement des amis? Je me suprends à imaginer leur vie. J'aime pas me surprendre, j'trouve ça terriblement égocentrique. Tant pis...c'est quand même bien agréable de se surprendre...
30 minutes sont passées. Mon frère est là. Je cours jusqu'à la previa rouge sang. J'raconte ma mésaventure. Ouaw...enfin quelqu'un à qui se plaindre.
J'ai vu les épisodes de Lost que j'avais enregistré samedi. Merde et triple merde. J'ai pas envie que ça finisse mal.
Goud naïte.
Ecrit par ninoutita, le Mardi 12 Juillet 2005, 00:50 dans la rubrique Journal qui se veut intime .
Commentaires :
poireauter pour rien ça fait mal comme même
saleté de kiné comme même .. pis il a même pas pris la peine de prévenir ..
aie j'espère que tu vas lui faire sa fête à sonr retour .. lol
bonne nuit ..
saleté de kiné comme même .. pis il a même pas pris la peine de prévenir ..
aie j'espère que tu vas lui faire sa fête à sonr retour .. lol
bonne nuit ..
Re:
Les kinés, c'est connu, c'est sadique. Et puis c'est con parce que ça se prend pour un médecin alors que s'en est pas un.
Ah Nanarie, ça faisait longtemps que je ne t'avais plus vue.
J'vais faire un tit tour sur ton joueb tiens!
Ah Nanarie, ça faisait longtemps que je ne t'avais plus vue.
J'vais faire un tit tour sur ton joueb tiens!
=
j'étais en pause pis yaV mon frère qui squattait l'ordi :@ lol
mais c'est vrai que les kiné sont sadiques .. mais on paie pour souffrir docn ça marche un peu dans les 2 sens ..
mais c'est vrai que les kiné sont sadiques .. mais on paie pour souffrir docn ça marche un peu dans les 2 sens ..
ah la li la lou
ça va t'étonner ce que je vais te dire mais..........
J'ADORE TA FAçOOOON D'ÉCRIIIIIRE.......
: D
non franchement, tu arrives à rendre poétiques des évènements banaux (euh le pluriel de banal ? 8-)
et pas toujours drôles...
aaaaaaah tu vas me manquer....
beaucoup beaucoup beaucoup.....
ça va t'étonner ce que je vais te dire mais..........
J'ADORE TA FAçOOOON D'ÉCRIIIIIRE.......
: D
non franchement, tu arrives à rendre poétiques des évènements banaux (euh le pluriel de banal ? 8-)
et pas toujours drôles...
aaaaaaah tu vas me manquer....
beaucoup beaucoup beaucoup.....
Re:
Bhaaa je reviendraiiiiis!!
Merci pour le compliment, t'es bien la seule à m'en faire, et ça me fait super plaisir!
Surtout que d'après un mec que je connais je mets dixit lui meme, trop de détails et ça ennuie le lecteur.
SYMPAS.
En plus lui il écrit comme une merde...na!
Merci pour le compliment, t'es bien la seule à m'en faire, et ça me fait super plaisir!
Surtout que d'après un mec que je connais je mets dixit lui meme, trop de détails et ça ennuie le lecteur.
SYMPAS.
En plus lui il écrit comme une merde...na!
manzin
Non mais !