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Your lips moove but I can't hear what you say
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©Ninoutita



C'est amusant la manière dont bonheur et liberté sont étroitement liés. Sans elle, je ne le connaitrai pas, mais sans lui, où serait-elle ?
Alors le bonheur, c'est peut-être aller acheter de bonnes grosses fraises bien rouges avec de la chantilly seulement parce que Rafi et moi avons vu Marie-Antoinette s'en goinfrer. Puis se rendre sur la plage, le soleil vient de se coucher et pourtant, pourtant un liseret rose subsiste, magnifique dans l'immensité bleu marine, croquer une fraise à pleine dent, finir la chantilly avec les doigts et fumer une cigarette, repue, libre, heureuse même.
Le bonheur c'est peut-être aussi enchaîner les films, "et on en est au troisième !", marcher dans les rues de Tokyo avec Lost in translation, écouter attentivement les petits monologues délicieux de Catherine dans Jules et Jim, envier les amours adolescents de Trip et Lux dans Virgin Suicides, se gondoler devant les essaies laborieux de Ed Wood, avoir la bouche qui n'en finit plus de saliver devant les macarons multicolores de Marie-Antoinette. La liberté c'est d'aller toujours avec ma Rafi, si douce et dont le silence me plait, voir un film au cinéma, un Benchetrit d'abord, A bord du Darjeeling Limited ensuite. Les deux m'ont plue, même si j'aurais voulu pouvoir admirer le visage de Samuel Benchetrit dans l'un, et m'emplir les yeux de Adrian Brody plus longtemps dans l'autre.
Mais ce retour de Normandie me donne envie de pleurer, beaucoup. J'ai vu la cousine de mon père au fond d'un lit, toute chétive dans les draps blancs de l'hopital, j'aurais voulu l'embrasser longtemps sur ses joues parsemées de tâches de rousseur jusqu'à ce qu'elle soit guérie. J'ai peur, tellement peur que ce soit la dernière fois que je la vois.
Mais il y a l'océan, sans qui je ne prendrais jamais conscience que le ciel est bien une voûte et que l'immensité existe.
(Hé les mecs, si on vivait tous au bord de la mer, nos soirées seraient gigantesques, presque spirituelles devant le spectacle du flux et du reflux de l'encre noire, putin ce serait merveilleux !)
Au retour, on est passé à Compiègnes afin de rendre visite à mon oncle qui y tient un pub. J'ai enchaîné les cidres avec les bières, si bien que je n'y voyais plus très clair, un jeune homme est venu me parler, je lui ai ri au nez, ma grande soeur a ri à son tour mais de ma désinvolture.
Après des nuits à rêver que je dansais dans un endroit obscur, je suis morte d'envie de me déhancher au son de n'importe quel groupe qui fait bouger, j'ai envie de fumer aussi, enfin, j'ai envie de nuits blanches et d'histoires sans lendemain. Ou alors avec un lendemain baigné de lumière, le genre qui n'arrive jamais, le genre on va s'aimer pleinement. Mais je suis pleine de ressentiments.
L'amertume ne me sied pas et puis vous le savez, j'ai beau le virer de mon coeur, il revient toujours, tantôt tombeur, tantôt naufragé... contrasté.

Cette nuit dans la voiture, je m'endormais au son de Pink Floyd et de la sonate du Clair de Lune, j'avais l'impression que je n'étais plus qu'une enveloppe, un corps creux et vide et bizarrement, même si cela peut paraitre à la limite du désespérant, j'aurais voulu rester nue de l'intérieur pendant une parcelle d'éternité.





Ecrit par ninoutita, le Samedi 12 Avril 2008, 17:47 dans la rubrique Journal qui se veut intime .

Commentaires :

aphone
aphone
12-04-08 à 20:52

Wahou, vous en avez bouffé des films !
Ca fait plaisir que tu sois revenue, article court mais nécessaire (for me... for me, for me formidable).
Toujours aussi contente de te lire =)

 
ninoutita
ninoutita
12-04-08 à 20:54

Re:

Oui, on en a bouffé. Et encore, j'ai oublié Paris je t'aime. Et un de plus.
Il est court parce que c'est un résumééé.

 
inconsciente
inconsciente
17-04-08 à 19:06

Je t'aiiiiime ninette