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Bouillie de glace
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© Ninoutita


Je n'ai pas accrocher à la poésie du quotidien de Paris. J'ai vu en Pierre un autre Xavier, un Xavier qui aurait fini par briser son coeur à force d'hésiter entre trop de jeunes femmes.
Je vois les trois derniers mois défiler, puis un rythme frénétique trouble ma mémoire et je reste dans l'incompréhension devant des relations qui ont bizarrement évoluées.
Des rêves se mêlent à la réalité, des associations d'images grotesques et improbables noient mes pensées, je reste béate devant l'éphémère et je m'arracherai bien les cheveux en me remémorant tous les actes que je n'ai pas osé faire ou provoquer.
Je suis un peu nulle toute de même. Un jour, j'ai osé embrasser un inconnu parce qu'il m'avait servie un verre d'eau alors que je manquais de m'évanouir. Un autre jour, j'ai compris grâce à cet inconnu que j'avais le droit d'être sûre de moi quelque fois. A cause de cet inconnu, j'ai compris que l'amour pouvait plus ressembler à du coton brut (je hais sa texture) qu'à une petite brise de nuit d'été. Peut-être que mes images ne vous parlent pas mais elles représentent tellement bien ce qui me fait frissonner de plaisir ou du contraire.
Je ne trouve pas les mots pour qualifier le contraire, le mot qui conviendrait serait un mélange d'effroyable ennui et de spleen douçâtre, le genre qui fait froid dans le dos, mais pas cet autre froid qui fait murmurer les arbres lorsqu'ils se balancent en l'écoutant souffler.
Ah ! ce froid... Ce froid qui m'avait justement soufflée sur le coeur avant une aube de juillet, et dire qu'avant j'avais des petites gouttes dans les yeux en y pensant, et maintenant ça s'est évanoui, une chiquenaude désabusée dans ce tas de sentiments dégoulinants et voilà que les plaies sont moins sensibles.
Parfois, je ressens quand même une espèce d'amour hybride pour lui, quelque chose comme de la reconnaissance mêlée à un daisir inassouvi avec une miette d'admiration et puis un éclaire dans la pupille vient me rappeller comme c'était beau quand il finissait une cigarette en me regardant. Si je me souviens bien, on s'était pas promis grand chose, à vrai dire qu'un petit truc; se revoir.
On aurait peut-être dû fixer le rendez-vous, peut-être ai-je oublié la date ou le lieu, enfin c'est du passé mâché tout ça, plus de nausée en écrivant ces mots, seulement l'impression d'avoir pu au moins une fois embrasser un idéal.
Vous voyez ces temps-ci, c'est bizarre, c'est pas moi, c'est l'atmosphère, je ne sais pas, peut-être ma tête, les pensées sont un peu confuses, ou alors non, ou oui et non, ou oui et non et re-oui.
Le bordel tranquil en fait.
La neige qui crache sur le soleil et l'astre qui la recrache sur nous.
Bouillie de glace, fallait pas lever la face.










Ecrit par ninoutita, le Mardi 4 Mars 2008, 22:40 dans la rubrique Journal qui se veut intime .