© Ninoutita

Je ressors de Paranoid Park, impressionée comme à chaque fois.

Je suis excessive ces temps-ci, excessive en tristesse, excessive en fausse joie.
J'ai beaucoup pleuré aujourd'hui. Mais j'ai retenu mes larmes devant l'art de Gus Van Sant. Je les ai retenu, comme l'Alex du film.
Je comprends que les footings n'y feront rien, ni mon objectif minceur d'ailleurs. Où se cache mon soucis ? Ne l'aurais-je pas monter de toute pièce ? Mais silence, peut-être suffirait-il de fermer les yeux.
Pendant un instant pourtant, j'ai cru à mes quelques courses libératrices. Seulement entendre le bruit régulier des mes pas. Et ce vent doux et frais. Mais rien n'y fait, j'ai beau essayé, j'essaie, je vous assure.
J'aimerai ne jamais avoir brûler ses lettres. J'aimerai contempler la forme de ses i, de ses n, de ses e et de ses s. Il est trop tard maintenant, il ne reste plus que des cendres qui se sont envolées dans une brise automnale. Moi qui pensais qu'après cela, je n'y penserais plus. Paradoxe.
Suis-je si crédule ?
Le temps passe et voilà un an et demi que son regard ne m'a pas effleurée. J'en souffre alors je m'invente d'autres histoires. Peine perdue, elles démeurent de vagues esquisses de ce que j'ai vécu avec lui. Il y a une ou deux semaine, je ne sais plus, je savais plein de choses quant à ce qu'il pensait. Et puis, je tombe de haut. Récurrent... et moi aussi, maman, je déteste ce mot.