La poésie est une arme chargée de futur
©Ninoutita
Chaque jour, la rivière déborde un peu plus de son lit. L'homme ne se noit pas, l'apnée le sauvegarde miraculeusement. Il a beau déversé toutes les larmes de son corps afin de se noyer à jamais , il respire, vit. Va le voir cet incroyable être, dès lors qu'il est recouvert d'algues, il disparait. Mais le son de son coeur qui bat vient encore effleurer la surface lisse de l'eau, ricocher sur ta peau et t'accrocher l'âme, palpitations sourdes d'un cocon verdoyant.
River man me fait planer, me ferait pleurer. Quand il s'en ira vraiment, ils en riront. C'est tellement pareil pour moi, sucide-moi avec toi.
L'eau, toi, moi, arriverai-je à y ouvrir les yeux ?
J'éviterai tout contact avec le fond, tout contact avec la surface, tactilement neutre, j'évoluerai. Quelques fois, la pointe d'un orteil frôlera mes cheveux épars au-dessus de ma tête, un fragment de pied venu goûter la température de l'eau. Mais il sera ma seule piqûre de rappel de la société dans laquelle je vivais. Oh oui. La fumée de mes anciennes espérances évacuera mon esprit à présent regorgeant d'eau. L'insouciance qui coule dans mes veines, insouciance sans conscience, beauté de l'éphémère éternel, la pupille de la vie s'ouvre enfin à nous.
River man, tu m'inspires.
Ecrit par ninoutita, le Jeudi 10 Janvier 2008, 21:22 dans la rubrique Journal qui se veut intime .
Commentaires :
Delirium-Tremens
J'ai lu ton texte sans avoir su mettre la musique.
J'ai lu ton texte en ayant mit la musique.
Et j'ai comprit. J'aime bien ici.