© Ninoutita


J'aurais voulu danser sur un air de salsa mais je me sentais trop mal. J'ai la désagréable impression d'avoir gâché mes deux semaines de vacances.
Je me sens très faible et j'ai le ventre rongé, les yeux humides. Je suis négligée et j'ai l'esprit occupé par une angoisse insupportable.
Safia me manque plus que jamais et je suis heureuse d'avoir revu Bibou parce que ça fait du bien d'être avec quelqu'un qui me connait aussi bien.
J'ai envie d'aller boire un cappuccino avec Mimi et Didi.
Mais j'ai aussi envie d'être deux ans plus tard, dans un minuscule studio parisien entrain de travailler mes cours de sciences politiques. J'ai la folle espérance d'être vraiment brillante, une étrange ambition me mange toute entière. Peut-être est-ce le contre coups de la démotivation qui m'a paralysée tous ces derniers jours.

La nuit que je viens de passer m'en rappelle une autre. Avoir froid sur un lit trop grand pour soi, des bribes de basse qui viennent résonner dans une tête déjà pleine à craquer, la nausée qui reprend. Je n'ai pas de fièvre, elle a de la fièvre ? Les copains, écartez-vous, elle se sent mal. C'est qui elle ? Chut, ne parle pas, tu vas te sentir mal. Mais je me sens déjà mal !
Hé Billie, j'aurais pu te haïr si tu n'avais pas cessé de chanter. Même si ta voix est douce, le remix qu'ils en ont fait me fait trembler. Et cauchemarder à demi-éveiller, grelotter tout en transpirant. Je ne cesse de faire des rêves sans queue ni tête, je n'ai de cesse de me dire qu'un jour, je le retrouverai.
Je délirais, sûrement.
Sûrement...