Moi qui moi-même me trahit.







© Ninoutita



Ce poème, cette mise en musique, tout m'assaille. Je trouve cela tellement puissant, tellement parlant, les mots me manquent en fait.
Et puis finalement je change de musique, flotte dans une atmosphère bleutée parce que No so blue. Toutes ces musiques s'enchaînent vite, elle forme un univers qui me plait beaucoup. Et je repense à ce vendredi soir à danser, à fumer, à regarder et à sourire. A être bien.
Encore un souvenir inoubliable et c'est encore avec les mêmes personnes. Parfois, les êtres humains ont des excès de positivisme et prennent conscience qu'ils ne sont pas si seuls. Alors même s'il y a quelque temps je méprisai un pauvre gamin trop susceptible et trop bavard, j'aime les autres en ce moment. Enfin tout dépend de l'autre, évidemment.


A cause d'une italienne dont je ne citerai pas le prénom




(Mimi !),




tout le monde parle avec un accent anglais digne de celui des deux oies dans les Artistocats. Les cigarettes me font toujours tourner la tête puisque je fume rarement. C'est récurrent et amusant, un peu comme cet accent finalement.
"Finalement", tic de langage, preuve d'angoisse ou d'intérêt ?

Ma peau est de plus en plus sèche. Je mange un peu moins qu'il y a une semaine, comme si quand j'étais plus heureuse la faim ne me titillait pas l'estomac. Enfin la faim... c'est un bien grand mot. Ma prof d'italien a raison, nous ne connaissons pas la faim, la vraie.
C'est étrange comme cette femme peut être à la fois fascinante et détestable. Je l'admire certainement pour son humour, son charme, sa culture mais je l'exècre lorsqu'elle parle seulement d'elle en se vantant et en faisant comme si elle était toute pleine de modestie. Cette sorte d'hypocrise me donne la nausée et me fait penser à une certaine personne qui comptait beaucoup pour moi avant. Notre relation s'est évanouie comme elle était née, sans l'air de rien, je l'ai ignoré et elle n'a pas essayé de savoir la cause de cette mort subite. Pendant quelque temps je n'ai plus vraiment cru en mes capacités à créer des liens et à entretenir des amitiés, j'ai vogué entre des personnes différentes, m'attachant peu ou carrément pas, m'enfermant dans une bulle dans laquelle je n'avais pas d'oxygène.
Parce que je pense que l'homme n'est pas fait pour vivre dans la solitude et je plains les ermites. Sont-ils des surhommes ou de parfaits salauds ?




Music of colors.