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Vivement dimanche !
--> Ninoutita part à Paris, elle n'en reviendra que si l'envie lui prend. Plus vous serez célibataire avec des cheveux bruns et des yeux bleus, plus elle reviendra. Ou non.
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© Ninoutita


Il parait que c'est hilarant de manger des yahourts sans sucre à quatre heures du matin en regardant une rediffusion de VIVEMENT DIMANCHE alors qu'on est mercredi bordel de merde, on est mercredi alors qu'est-ce que tu me parles des dimanches moroses sous un lourd gris (je voulais dire ciel) d'hiver. Tu ferais mieux d'aller cueillir des champignons, c'est la saison !, ou te jetter dans les feuilles multicolores en évitant les quelques déjections des chiens errants. Tu pourrais aussi me préparer un bol de chocolat chaud tant que tu y es et y mettre de l'amour, pourquoi pas ton coeur qui palpiterait au fond de la tasse (j'avais dit bol). Je recevrai quelques gouttes brûlantes dans l'oeil droit et j'hurlerai sûrement de douleur mais pour l'instant qu'importe je t'aime, tu m'aimes, nous sommes heureux.
Emilie a beaucoup bu, beaucoup trop, elle prend les femmes pour des hommes et les hommes pour des chiens. Je ne fais aucune allusion féministe en écrivant cette phrase, si vous avez des réclamations en tant qu'être humain à fort taux de testostérone allez vous plaindre à Emilie quand elle aura désaoulée. Pour le moment elle court toute nue dans la cour d'un cornichon masqué, un anonyme en somme. Je pense que l'époque de la révolution a été mal choisie, en effet, EN EFFET. Parce que j'ai un avis MOI madame sur notre Histoire avec un "h" majuscule comme Henri.
Il faudrait que je vous dise que le patissier de la rue des rosiers, au Marais, est mort ce matin. Une indigestion d'éclaires. Oui, oui, vous avez bien ouïe, il s'est électrocuté. Trop de sucreries, tue le patissier.
Mais vivement dimanche finalement ! J'ai prévu d'acheter fripes et frocques pas trop chers, peut-être à dix mille livres sterling le kilo, je n'en sais trop rien en fait, je déchante.
Moi qui le croyais vers solitaire, il s'avère que je l'ai retrouvé nu comme un vers dans le lit de Véronique. J'ai beaucoup versé de larmes de crocodile et j'avais la peau salée et j'aimais beaucoup ça. Ma mère m'a dit qu'elle me couperait la langue si je continuais à lécher mes joues. J'ai eu très très peur parce que ça m'a rappelée l'histoire de Crasse-tignasse, cette histoire qui m'a tant fascinée, apeurée et dégoûtée. Crasse-tignasse saignait des ongles. Il dépérissait. Je ne sais plus pourquoi, je ne sais plus quand, je ne sais plus où. C'est comme le coups du ventre de la mouche morte percé par un ongle famillier. Ca m'a traumatisée. Et la punaise dans l'oeil aussi.
Souvenirs d'une enfance ennuyeuse, enfermée entre quatre murs, parfois une porte, de l'air, je m'enrhume et rebelote : quatre murs. Ca n'en finira donc jamais !
Il y en a qui sont nés malchanceux. Comme ceux qui meurent de faim. Ou encore les richissimes qui meurent étouffés par leur ixième gigantesque peluche. Trop de paradoxes tuent les nouveaux nés.
J'ai peu rêvé ces temps-ci. Je suais monts et merveilles dans mont lit pourpre, rugissant sur le moindre inconnu qui s'y aventurait, caressant la moindre parcelle du corps nu de mon trouillard. Vous savez, le trouillard du boulevard St Hilare, celui qui m'avait sauvagement agressée lorsque je l'avais, sans le faire exprès, écrasé avec ma calèche motorisée. Je me souviens tellement bien de ce jour là, je portais ma nuisette argentée, c'était le petit matin et je roulais vite et bien dans les avenues encore vide de passants. Soudain j'avais aperçu un parapluie noir qui se confondait avec le bitume et je n'avais pas pu m'arrêter. Sous le parapluie, il y avait le trouillard. Il m'avait déchiquetée ma nuisette argentée, j'avais versé une larmes ou deux et le soleil avait baillé en se réveillant enfin. Alors nous étions tombés amoureux l'un de l'autre et depuis, je suis borgne.
Je ne tarderais pas à devenir aveugle si je lui demande gentillement de me préparer un nouveau chocolat chaud.
Ecrit par ninoutita, le Vendredi 26 Octobre 2007, 21:32 dans la rubrique Journal qui se veut intime .

Commentaires :

passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
27-10-07 à 02:23

WoW. Ca va vite, et ça part dans tous les sens. L'est trop tard enfin tôt pour tout comrpendre. Mais c'est du Ninou!

Comment va Emilie?


 
ninoutita
ninoutita
27-10-07 à 11:51

Re:

Emilie a décidé de donner sa vie à un don de chaussettes.
Elle ne boit plus, enfin en meme temps, elle ne peut plus :D

 
inconsciente
inconsciente
27-10-07 à 03:35

Rah là là là là
Comme ça fait du bien de lire ça
On s'en prend plein dans la figure
Je suis à chaque mot, époustouflée, du don que tu as à nous faire entrer dans ton univers, comme ça, en quelques phrases.
J'ai souri (ou plutôt frissonné) à l'évocation de Crasse-Tignasse.

Tu me manques, viens mettre ton bordel étoilé dans mon mien d'univers. Please.

 
ninoutita
ninoutita
27-10-07 à 11:52

Re:

Merci merci merci !
Parfois je me demande si je ne suis pas folle, genre double-personalité lorsque je relis mes textes.
Crasse-Tignasse... c'est vraiment un livre atroce. Tout y est laid, les dessins autant que l'histoire. J'ai mal juste à y repenser.

 
inconsciente
inconsciente
01-11-07 à 21:54

Re:

Héééééééé
Aujourd'hui ça fait un an que t'es venue chez moi !

Demain faut que j'aille aux "petites cuillères"pour fêter ça...

Tu m'manques *